Les meilleurs films de 2014 selon VictorHa

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Ce film, j'ai longuement hésité à le mettre en première place. Le niveau a été tellement haut cette année qu'il a été difficile de choisir un numéro 1 (et le choix de faire un ex-aequo aurait été faire dans la facilité). On a eu le retour de David Fincher, la consécration de Xavier Dolan, l'exploit narratif de Richard Linklater, un duel magistral entre un musicien et un chef d'orchestre, mais qu'est-ce qui distingue le dernier film de Wes Anderson des autres longs-métrages sorti cette année ? D'abord, le fait de voir le style artistique d'Anderson évoluant au fil de ses films est quelque chose que j'aime beaucoup chez un réalisateur. On a toujours la marque de fabrique du réalisateur,avec ses travellings, son univers décalé et sa mélancolie, mais ici, il utilise tout cela dans un univers plus sombre, aux couleurs plutôt obscures et à un scénario parfois cruel, parfois mélancolique et surtout digne d'un véritable film d'aventure où l'on parcourt, avec cet irrésistible duo du maître et de l'apprenti, des lieux diversifiés. Dénonçant, avec subtilité et humour, la brutalité du totalitarisme, Wes Anderson signe l'un des ses plus beaux films et le meilleur film de cette année 2014.

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« Mommy » est, tout simplement, le film qui m'a réconcilié avec Xavier Dolan. C'est ce film qui m'a fait prendre conscience de l'amour que Dolan portait au cinéma. Avec « Mommy »,il parvient à mélanger subtilement le cinéma d'auteur, avec sa marque esthétique bien à lui et le cinéma populaire, avec une histoire pouvant émouvoir un large public. Réalisé de manière intelligente, porté par une bande-son nostalgique et d'immenses acteurs (pensant notamment à Anne Dorval, pouvant me faire rire comme un idiot dans « Le cœur à ses raisons » mais pouvant me faire pleurer dans « Mommy »), « Mommy »est un montagne-russe émotionnel se terminant sur un final inattendu et bouleversant, un véritable coup de génie de la part de Xavier Dolan.

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« Boyhood »aurait pu être le genre de films qui ne se limite qu'à son concept de base. Ici, en l'occurrence, celui de filmer les mêmes personnages durant 12 ans. Et pourtant, « Boyhood » est une véritable merveille. On pourrait lui reprocher sa durée (2h45) mais croyez-moi, c'est tout-à-fait justifié. En prenant ce parti-pris,Richard Linklater nous permet, véritablement, de nous attacher à touts ces personnages, à suivre leurs histoires tout en voyageant dans le temps, sur de nombreuses références plaisantes à la pop-culture, et en observant les marques physiques et psychologiques des protagonistes. Sur un incroyable regard-caméra final et une chanson d'Arcade Fire, on ressort de la salle émerveillé par la tendresse et l'exploit cinématographique que Linklater a produit. LE« feel-good movie » de l'année !

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Cette année, l'un des maîtres du cinéma américain contemporain,David Fincher, est de retour pour nous livrer un excellent polarteinté de satire cruel et drôle sur l'influence des médias sur l'opinion personnel et les enjeux du mariage. Brillament interprété par un casting novateur, « Gone Girl » est un film manipulant le spectateur, rempli de faux-semblants, et qui l'achévera par sa sinistre fin. Mention spécial à la bande-originale de Trent Reznor & Atticus Ross, qui renforce fortement l'aspect faussement idyllique du mariage, et qui met le spectateur dans une position inconfortable (ceux qui ont vus le film comprendront de quelle scène je suis en train de parler).

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Un véritable coup de génie. Damien Chazelle signe avec « Whiplash »un thriller sadique où les seules armes sont la parole, la caméra et la musique. Porté par un J.K Simmons hallucinant en chef d'orchestre cruel et faisant passer le Sergent Hartman pour un bisounours, « Whiplash » est un film sombre et ambiguë,et qui laisse le spectateur sans-voix à la suite d'un climax final extraordinaire.

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Qui de mieux que Jim Jarmusch pour raconter une histoire de vampires teintée de « spleen ». « Only Lovers Left Alive »est un film envoûtant, nous donnant l'impression d'être ailleurs que dans une salle de cinéma, en explorant les rues obscures de Détroit en compagnie d'un couple de vampires hautain mais très attachant. Drôle, mélancolique et planant, on n'y sort pas indifférent.

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Une histoire d'amour peu banale, signé d'un des maîtres du cinéma indépendant américain Spike Jonze, s'interrogeant avec tendresse et originalité sur nos rapports aux écrans (sans tomber, heureusement dans le cliché de la dystopie dû à la technologie), avec un Joaquin Phoenix touchant et la sublime voix de Scarlet Johansson.

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Après un biopic assez décevant par son classicisme sorti au début de l'année, malgré un formidable duo joué par Pierre Niney et Guillaume Galienne, Bertrand Bonello signe un formidable biopic original et sans concessions,rendant hommage de manière esthétique à cette légende de la mode qu'était Saint-Laurent, jouant sur le temps pour mieux représenter l'intemporalité de ce grand couturier.

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Si il y a eu une surprise à retenir cette année, c'est bel et bien "Edge of Tomorrow" de Doug Liman. Ce film contient tout ce qu'un bon blockbuster a besoin : Une idée originale, des personnages charismatiques, (et pourtant, avec Tom Cruise, ce n'était pas gagné) et des scènes d'actions bien filmés et épiques. Le seul reproche que je pourrais faire concernerait la fin du film, assez baclé mais qui est quand même réjouissante. "Edge of Tomorrow" est ce qu'il fallait pour le cinéma d'action hollywoodien. Dommage qu'il n'ait pas eu le succès qu'il méritait...

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L'année 2014 aura été l'année de deux nouveaux maîtres de la comédie américaine : Phil Lord et Chris Miller. Contrairement à l'humour autobiographique de Judd Apatow ou Noah Baumbach, ce duo a compris qu'il y avait une autre façon de faire rire : Faire des gags absurdes ("Mais je croyais qu'on avait Cate Blanchet pour l'enquête ! - Quoi ? - L'actrice, Cate Blanchett - Non, tu veux dire Carte Blanche"), faisant généralement mouche, à un rythme survolté et qui n'hésite pas à briser le quatrième mur (mention spécial à l'hilarant générique de fin de "22 Jump Street"). "22 Jump Street" et "La Grande Aventure Lego" m'ont provoqués une hilarité monstrueuse au cinéma et je remercie Phil Lord et Chris Miller pour cet exploit.