Les meilleurs films de 2024 selon Mr. SomarG

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La principale force politique et cruellement actuelle du film réside dans la scène où Sandra reçoit avec plaisir, c'est-à-dire le plus banalement du monde, des habits de femmes déportées. Il serait trop long de mentionner les nombreuses autres séquences qui portent en elles la puissance évocatrice de ce mal absolu trouvant refuge dans la normalisation, la quotidienneté. Contrairement à ce que prétendaient ses principaux instigateurs, le fascisme ne trouve-t-il pas son expression la plus insidieuse à travers le mode de vie bourgeois ?

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Eloge de l'ambiguïté, le nouveau film de Todd Haynes est à mi-chemin entre le soap, le mélo et le "true crime". Une oeuvre à plusieurs couches, magnifiquement éclairée et filmée et redoutablement dialoguée, qui met à mal les certitudes, questionne la position du spectateur autant que celles du conteur et de l'acteur. Grand film sur les faux-semblants et sur la manière qu'on a des les tolérer ou pas.

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Emphase patriotique très japonaise et bonnes scènes d'action rythment ce film un peu trop long mais néanmoins sympathique.

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J'en avais marre de "JoCo" avant tout le monde et c'est y pas que ça s'inverse. Il est bon ici, c'est même le meilleur du film ! La petite germe de possibilité de talent d'acteur qu'on voyait en lui prend forme. Il incarne à lui tout seul la pertinence et le pouvoir de comédie de Making of qui, si l'on omet l'histoire entre Crepon et Yacoub, est plutôt un petit film par moment fastidieux.

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La note est là pour contrebalancer une moyenne scandaleusement haute. Bien qu'on soit évidemment dans du ressenti quant à la qualité du film et les effets qu'il produit, force est de constater que les gens qui crient au féminisme n'ont rien compris. Bella est une enfant, soit, et il y avait pour Lanthimos, cinéaste de l'enfermement, un vrai truc à faire en incarnant par exemple l'allégorie de la caverne... Ah mais il l'a déjà fait ? Ca ne l'intéresse plus, donc ?

En effet, le raté est avant tout narratif : on a un personnage faussement enfant, faussement enfermé et qui va donc se découvrir une fausse liberté. Le film ne prend pas la peine d'interroger le caractère artificiel ou illusoire de cette liberté et c'est là le problème. Bella s'émancipe sexuellement - pourquoi pas - puis, en quête de sens et d'argent, trouve sa liberté financière en travaillant volontairement comme prostituée... Il y a un problème à traiter cela de manière aussi superficielle. Sans rentrer dans des considérations idéologiques, il y a un manquement dramaturgique et de caractérisation de personnage. Le personnage d'Emma Stone est un pantin et Lanthimos lui fait faire ce qu'il veut. D'où le fait que l'actrice bouffe l'écran. Au début, on est tenu par la curiosité de voir ce qu'elle vivra comme aventure.... et puis les saynètes se succèdent comme autant de passages obligés pour incarner l'apprentissage du monde pour une candide. Ce manquement au niveau de l'écriture est doublement fâcheux qu'il provoque souvent l'ennui...

En bref, Pauvres Créatures est une oeuvre faussement radicale, souvent grossière et dont la simplification didactique sans vraie matérialisation critique passerait presque pour... du marketing.

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Quel est le vrai sujet de ce film ? et qui sont ses personnages ? Entre archétypes grossiers et scènes-clichés, Garland livre une peinture du journalisme de guerre qui tourne à vide. Son absence de sensibilité (les victimes civiles, réfugiés etc ne sont pour lui qu'un décorum) et de maîtrise fait peine à voir.
A part les scènes de guerre dans lesquelles la captation photo de la violence produit des instants de sidération, ce film est raté.