Les meilleurs films de Joseph L. Mankiewicz selon Muffinman

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Le film hollywoodien dans toute sa splendeur.
Mankiewicz se délecte à écrire ses dialogues et les acteurs se délectent à les dire, il se délecte à les mettre en scène et eux à jouer tandis que le spectateur se délecte à regarder le résultat.
Il y a des films qui ne volent pas leur réputation et EVE est un de ceux-là. Pour la deuxième année consécutive, Mankiewicz reçoit les Oscars du meilleur scénariste et du meilleur réalisateur (hautement justifiés, ce qui n'est pas toujours le cas), Bette Davis est une des plus grandes actrices de tous les temps et EVE est un chef-d’œuvre incontournable. Ah oui ! George Sanders est impérial (un Oscar pour lui aussi).

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L'autre chef-d’œuvre de Mankiewicz. Il reprend l'opposition qui lui est chère entre deux personnages principaux, dont l'un est persuadé de sa supériorité, et joue avec les apparences pour promener l'autre, ainsi que le spectateur, dans un jeu de dupes génial. Dernier volet de la trilogie des faux-semblants, LE LIMIER est également l'ultime film de Mankiewicz après lequel il se retire du monde du spectacle. Contrairement par exemple à un Billy Wilder qui n'a pas su s'arrêter à temps (SPECIALE PREMIERE, BUDDY BUDDY).

Kenenth Branagh a réadapté la pièce de Shaffer en 2007 avec Michael Caine reprenant le rôle de Laurence Olivier, et Jude Law reprenant le sien. Le seul intérêt de ce navet réside dans le fait qu'il prouve une nouvelle fois qu'il ne suffit pas d'avoir une bonne histoire pour faire un bon film.

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Premier volet de l'ultime trilogie de Mankiewicz sur les apparences et la manipulation, thèmes de prédilection du cinéaste (EVE, L'AFFAIRE CICERON), GUEPIER POUR TROIS ABEILLES est un film injustement peu connu dans lequel les comédiens s'amusent à l'évidence. L'histoire est une variation basée sur le VOLPONE de Ben Jonson. C'est brillant et jubilatoire de la première à la dernière image.
Jugé trop cérébral, le film fut un échec à sa sortie en 1967.

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S'il est encore nécessaire de prouver qu'il ne suffit pas d'écrire ses propres scénarios pour être considéré comme un auteur de cinéma, il faut regarder L'AFFAIRE CICERON (adapté du livre relatant l'affaire par Michael Wilson), film typique de Mankiewicz dans lequel on retrouve son style à chaque instant ainsi que ses thématiques favorites (manipulation, apparences, intelligence et ironie).
La fin est une des meilleures de l'histoire du cinéma.

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Première collaboration avec Rex Harrison, le retour de Gene Tierney, le fabuleux George Sanders et les débuts de la petite Natalie Wood.
La musique envoûtante de Bernard Herrmann, un splendide noir et blanc, l'humour, la finesse et l'élégance.
Bref : le premier grand film de Joseph L. Mankiewicz.

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Le deuxième film de la trilogie des faux-semblants est également le plus immoral de Mankiewicz. Après le face-à-face Rex Harrison/Cliff Robertson on retrouve cette fois Kirk Douglas confronté à Henry Fonda et, comme toujours dans la trilogie, le plus malin n'est pas celui que l'on croit.

A noter qu'il aura fallu attendre son avant-dernier film pour que Mankiewicz fasse un western.

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Il ne s'agit pas d'un film de mafia, mais il n'empêche qu'on pense souvent au PARRAIN de Coppola. Robinson est remarquable et Hayward capte les regards à chaque apparition. Le travail de Mankiewicz est tellement bon qu'on n'y prête pas attention (le meilleur gage de qualité d'un film : moins on remarque la technique, plus il est bon).
Un film méconnu à (re)découvrir. On regrettera juste que la fin ne soit pas plus sombre.

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La patte Mankiewicz s'exprime à plein pour la première fois : une mise en scène de premier ordre et un scénario parfaitement écrit (il a eu un Oscar pour chaque). La distribution est excellente, menée par Linda Darnell et Kirk Douglas, dans un rôle inhabituel pour lui.

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Mankiewicz réalise un nouveau classique, adapté cette fois de Tennessee Williams. Les acteurs ont visiblement pris plaisir à tourner ensemble, Taylor et Clift se retrouvent après UNE PLACE AU SOLEIL et L'ARBRE DE VIE, Hepburn campe une sale bonne-femme avec conviction, le tout enrobé dans un très beau noir et blanc. On pourra regretter quelques passages un peu trop démonstratifs (les incursions de Catherine - Taylor - chez les fous), mais dans l'ensemble, le résultat reste convaincant.

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Avertissement : NE JAMAIS REGARDER CE FILM EN VF !!
(la confrontation des langues jouant un rôle dans l'histoire)

Mankiewicz s'approprie cette histoire adaptée de Graham Greene et reprend ses thèmes de prédilection. Les confrontations Redgrave/Murphy et Redgrave/Dauphin constituent d'une certaine façon les prémices de ce que l'on retrouvera quatorze ans plus tard dans LE LIMIER avec Olivier et Caine.

A noter que la CIA est intervenue dans l'écriture du scénario (opération Mockingbird destinée à influencer les médias étasuniens et étrangers)

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Le film le plus violent de Mankiewicz, dénonçant la discrimination raciale aux Etats-Unis ; sujet encore très tabou et peu traité en 1950. Il parvient cependant à conserver une bonne distanciation par rapport à son sujet et ses personnages, malgré quelques choix encore très stéréotypés.
Sidney Poitier et Ossie Davis font leurs grands débuts à l'écran.

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Un film noir classique dont on se doute de l'issue dès le début (le casting, très stéréotypé, facilitant en plus les déductions évidentes), mais qu'on apprécie malgré tout de suivre jusqu'au bout.
Pas un grand polar, mais valable tout de même. Mankiewicz continue à se faire la main.

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Encore un grand classique du cinéma hollywoodien des années 1950. Ava Gardner devient méga-star et référence de glamour. Il y a de très bonnes choses dans ce film, notamment lorsque Mankiewicz raconte la manière dont il voit le monde du cinéma étasunien. La relation entre Dawes (Bogart) et Maria (Gardner) est très belle également, mais au final le film a mal vieilli d'un point de vue esthétique et le sujet est aujourd'hui un peu trop suranné.

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Mankiewicz fait le boulot. A cette époque, il ne rate rien. La mise en scène et la réalisation sont toujours aussi élégantes, le casting réunit le gratin hollywoodien et c'est adapté de Shakespeare. Avec tous ces éléments dans sa manche, la qualité du résultat ne surprend pas.
Et c'est peut-être là que réside le défaut du film : le manque de surprise.

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Une comédie sarcastique qui prend les snobs pour cibles, et Mankiewicz commence à affirmer son style, même s'il n'a jamais accordé une grande estime à ce film. Quelques passages sont pourtant savoureux.
UN MARIAGE A BOSTON est sorti pour la première fois en France en 2004.

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Noir et blanc magnifique, casting élégant (même si Gene Tierney en paysanne n'est pas de la première crédibilité), mise en scène déjà parfaitement maîtrisée pour un premier film, mais réalisation plus classique.
Un début de carrière convaincant.

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Un des films préférés de Grant et Mankiewicz qui pourtant manque cruellement de relief, surtout après la flamboyance d'EVE. Le sujet était sans doute très moderne pour l'époque (l'acceptation d'un enfant naturel, la dénonciation du maccarthysme débutant, l'ouverture d'esprit de Praetorius contre la mentalité puritaine ambiante), mais aujourd'hui, tout cela paraît bien terne.
On met toujours en avant "la bonne humeur" et "l'ode à la joie" de ce film dès qu'on en parle, mais personnellement je n'ai jamais vu en quoi ça l'est plus ici qu'ailleurs.

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Après la grandiloquence de CLEOPATRE, Mankiewicz tourne pour la télévision une version actualisée du célèbre conte de Dickens dans le contexte de la Guerre Froide. Autour de Sterling Hayden on peut voir apparaître Ben Gazzara, Eva Marie Saint, Pat Hingle, Robert Shaw, Peter Sellers et Britt Ekland. Le résultat est correct, mais pas particulièrement enthousiasmant. C'est un peu trop bavard et très moralisateur.

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Je déteste les comédies musicales ! Donc, forcément je pars avec un a priori négatif concernant BLANCHES COLOMBES ET VILAINS MESSIEURS (excellent titre français s'il en est). Seul le passage à La Havane est vraiment bien et mérite le détour. Pour le reste, l'histoire est improbable, Sinatra est sans envergure, on préfère le grincement d'une craie sur un tableau à la voix de Vivian Blaine, les chansons sont consternantes de banalité et l'artificialité propre au genre, faisant que la technique est visible en permanence, réduit ce film à une succession ordinaire de numéros de music hall.
Pas pour moi.

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Un film de chasse à l'homme banal et assez plat dans lequel on retrouve toutes les figures imposées du genre. Ça se regarde sans grand enthousiasme, et mieux vaut voir JEUNE ET INNOCENT de Hitchcock.
A noter que William Hartnell (le tout premier Dr. Who) interprète le rôle de l'inspecteur de police et que Cyril Cusak joue un second rôle.

Le film n'est sorti à l'époque qu'en Grande-Bretagne et à Los Angeles ainsi que dans trois pays européens. Il a été présenté au festival de New-York en 2014 et n'est jamais sorti en France.

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Certains plans et quelques séquences impressionnent par leur ampleur et leur constructions très inspirées évoquant effectivement ce qu'a pu être l'Egypte ancienne. Mais la plupart du temps, on est encore une fois plongé dans le kitsch habituel des reconstitutions de l'Antiquité par Hollywood. Les coiffures de Liz sont de pire en pire à force qu'avance le film et on ne peut pas dire que la gironde actrice corresponde vraiment au physique de la souveraine égyptienne. Quant à Roddy McDowall en Octave, c'est clairement (comme d'habitude) une erreur de casting.
Pour le reste, le film est évidemment beaucoup trop long et pas suffisamment intéressant pour une telle durée. La bataille navale est grotesque et on ne peut rester toujours sérieux en regardant CLEOPATRE tant il a été parodié par la suite (ASTÉRIX - la BD - ou, bien sûr, DEUX HEURES MOINS LE QUART AVANT JESUS CHRIST : "Je vous avais dit que ça passerait paaas !") héhéhé.