Les meilleurs films de Wim Wenders selon Yasujirô Rilke

Annotation :

Au-delà du prosélytisme éventuel (dont s'est défendu Wenders), ce portrait d'un chef international écolo, homophile, anti-pédophilie, pro-migrant, pro-décroissance, etc. exerce une certaine fascination, qui excède les dogmes et les croyances.

Annotation :

Avec ce 2e long, Wenders franchit un cap de force esthétique, bien loin de son 1e. Mais son portrait d'une mort provoquée du cinéma (incarnée par la caissière Gloria, étranglée par le joueur de foot) manque à la fois de clarté et de subtilité.

Annotation :

Wenders s'essaie à l'exercice délicat de filmer la parole de théâtre. En résulte une aporie, attelée au dispositif scénique (par le cadre de ce jardin d'été) insufflé de cinéma. La parole est scellée alors que "ce qui est beau est ouverture".

Annotation :

Ce 1e Wenders se devine comme le lien entre "La Maman et la Putain" et "Permanent Vacation". Un miroir se promène le long de Munich et Berlin, jukebox plein tubes aidant, avec une certaine complaisance pour le temps long.

Annotation :

Wenders tente d'exprimer son adoration pour Ozu. Quitte à le décalquer, il ne réussit qu'à sauvegarder les barreaux de sa structure, délaissant l'accalmie essentielle par une tristesse impertinente. Dommage.

Annotation :

En adaptant de la littérature pompeuse comme du mauvais théâtre, en oubliant à la fois d'explorer le champ politique qu'il approche (l'héritage du nazisme dans la RDA des 70s) et de faire oeuvre de mise en scène, Wenders rate son coup.