Les meilleurs films des frères Coen selon LeMalin

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What's the most you ever lost on a coin toss?

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That rug really tied the room together, did it not?

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Folk singer with a cat. You queer?

(A revoir)

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Jesus saves, but George Nelson withdraws!

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Didya hear the one about the guy who couldn't afford personalized plates, so he went and changed his name to J3L2404?

PS : La série du même nom est un chef d’œuvre télévisuel, à la hauteur non seulement du film mais du meilleur de la filmographie des deux frères qui n’y sont pas impliqués (à part le coup de tampon en tant que producteurs exécutifs). A ne pas rater.

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Hey, You're a Communist, too?

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L'humour juif c'est quand ce n'est pas drôle et que ça ne parle pas de saucisses.

"What’s going on ?" ne cessera de se lamenter le personnage principal, devenu incapable de comprendre ce qui lui arrive, ni même les personnes qui l’entoure. Persuadé de ne rien avoir fait de mal, élevé dans l’idée d’un monde juste et rationnel où rien n’arrive sans raison, il se prend l’absurdité de l’existence en pleine tête, et toutes ses tentatives d’y trouver du sens finiront dans une impasse (l’improbable histoire des dents du Goy en tête).

Plus intéressé d'expliquer ses problèmes plutôt que de les régler, persuadé d’une vérité qu’il ne trouvera ni dans les mathématiques (la terrifiante équation du principe d’incertitude) ni dans la religion (et tout ce jargon hébreu pas beaucoup plus compréhensible pour lui que pour nous). Toute l’histoire est un chat de schrodinger, du prologue en contrepied total jusqu’à sa fin décoiffante en passant par une enveloppe mystérieusement posée sur un bureau. Une quête désespérée de réponse pour un homme qui se pose bien trop de questions.

"Why does he make us feel the questions if he's not gonna give us any answers?"

En apparence une comédie modeste portée par un casting de complets inconnus (tout le contraire du précédent Burn After Reading), dans les faits une farce philosophique finement écrite et parfaitement dans les thèmes de ses auteurs. Pas le métrage le plus fun de leur catalogue, mais quelque part leur plus personnel. Un visionnage déroutant qui vous laissera cogiter sur la vie en fixant le parking à travers la fenêtre.

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He was alive when I buried him

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When is a sidewalk fully dressed? When it's Waring Hudsucker!

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Et ainsi Netflix inventa la CGI dans les Western les enfants.

D’abord pensé comme une série c’est finalement une anthologie de courts métrages regroupés sous forme de film à sketches qui nous est proposé. De durées variable adaptées à la seule contrainte du récit, ils revisitent chacun une facette du western, dans un mélange détonnant qui n’a pas peur de faire le grand écart entre la plus loufoque des comédies et la plus profonde mélancolie.

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What a clusterfuck!

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You want to find an outlaw, hire an outlaw. You want to find a Dunkin' Donuts, call a cop

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You think I made your life hell? Take a look around this dump. You're just a tourist with a typewriter

(A revoir)

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When you're right you're right, but you never say 'I told you so'

(A revoir)

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He told them to look not at the facts, but at the meaning of the facts. Then he said the facts had no meaning

(A revoir)

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Leur plus grand succès commercial et auprès de l’académie des oscars, et comme souvent ça n’est pas bon signe. Oubliez de suite la perspective de voir les deux frères revitaliser l’un des genres les plus codifié du cinéma avec leur patte unique, eux qui avaient pourtant livrer quelques années plus tôt un chef d’œuvre sur terres arides avec No Country for Old Men et prouveront plus tard toute leur maitrise du sujet avec le réjouissant The Ballad of Buster Scruggs.

Une histoire de vengeance classique, un univers trop propre et surtout trop sage, des personnages nuancés mais peu excentriques, un déroulement sans grande surprise, vous l’avez compris on est dans du conventionnel.

True Grit n’en reste pas moins un film d’aventure sympathique, porté par le duo attachant que forme Jeff Bridges (grand retour 12 ans après The Big Lebowski, et un amour de la boisson intact) et Hailee Steinfeld (convaincante, on en parlerait comme sa révélation si elle avait continué à faire des vrais films derrière). Allez ajoutons même un Matt Damon motivé en texas ranger à l’accent bien prononcé (une condition d’embauche chez les Coen mais aussi une preuve d’investissement).

Hélas, pas de récompense au bout du voyage, pas de twist saugrenu, pas de seconde lecture, pire même le segment conclusif est terriblement hollywoodien (avec les élans musicaux bien lourd qui vont avec). À peine quelques répliques bien senties pour sortir de la masse, une déception inévitable pour le fan contraint de juger à l’échelle du talent des deux frères, sans doute aurait il été plus indulgent entre les mains d’un réalisateur plus lambda.

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Objection, Your Honor: strangling the witness

L’idée même de voir les deux frères s’essayer à la comédie romantique est plus drôle que le résultat.

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Si vous adhérer à l’idée qu’il y a toujours un ratage dans une grande filmographie voici votre ticket gagnant.

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Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Comme Shakespeare les Coen sont des amoureux du verbe et les imaginer intégrer à leur univers si caractéristique une œuvre comme Macbeth n'est pas sans potentiel. Malheureusement rien à voir de ce point de vue vous pouvez circuler, Joel nous livre en solo un film bon à faire comater des lycéens pris en otage dans un cours de français.

Si la direction artistique de haute volée (en pardonnant le plagiat supposé de la version d’Orson Welles) peut faire illusion le temps d'un quart d'heure (et l'intrigante scène des sorcières), elle ne compensera pas l'ennui sur la durée. En jouant à fond la carte du minimalisme c'est toute la dramaturgie qui disparait. Ne reste alors que des acteurs charismatiques récitant hélas leur texte de manière bien trop scolaire pour y insuffler de l'émotion.

Plus qu'une déception, une incompréhension. Préférez revoir la folle relecture de l'Odyssée d'Homère dans O' Brother plutôt que de vous infligez ça.

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Comment a-t-on pu en arriver là ? Du sous Coen par un Coen, citant péniblement les grandes références de leur catalogue avec la subtilité d'un collégien. Court en durée et pourtant atrocement long en ressenti, la faute à une écriture d’une lourdeur suffocante pensant à tort qu’en faire des tonnes et déblatérer des vulgarités toutes les 30secondes est une bonne idée pour se démarquer de la masse de comédie américaines grand public.

Voir le nom Coen associé à un scénario aussi abominable est un crève-cœur, et le pire c’est que rien ne viendra compenser ça tant le reste est au rabais. Mise en scène frisant parfois l’amateurisme (un comble), développement de personnages défiant les limites du clichés, déroulement de l’intrigue d’une paresse sans égale, direction d’acteurs aux abonnés absents (avec en tête la pourtant sympathique Margaret Qualley, fatigante comme jamais à force de cabotinage), c’est un véritable naufrage. Le bilan ne s‘arrange en rien si on ajoute la laideur de l’ensemble, sublimée par des transitions PowerPoint risibles et des interludes psychédéliques à s’arracher les yeux (et même les oreilles).

Ne vous laissez pas non plus berner par les noms familiers sur l’affiche, tous réduit à de bien pauvres faire valoir (presque dommage pour le perso de Matt Damon qui avait un vrai potentiel). Même la communauté lesbienne, directement ciblée (inutile de dire que toutes les balles passent à côté) ne tentera pas de défendre le bousin, à moins qu’un running gag à base de mallette de gode suffise à leur faire oublier tous les affronts.

Après une tentative solo de chaque côté, le constat est sans équivoque : Les Coen sont des siamois cachés, ne les séparez pas au risque de les retrouver avec un demi cerveau chacun.