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Cover Les meilleurs films se déroulant au Moyen-Orient

Les meilleurs films se déroulant au Moyen-Orient selon abscondita

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Irak ...

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10 films

créee il y a presque 4 ans · modifiée il y a environ 1 mois

Va, vis et deviens
7.1
1.

Va, vis et deviens (2005)

2 h 20 min. Sortie : 30 mars 2005 (France). Drame

Film de Radu Mihaileanu

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

"Je me souvenais de l'opération Moïse et du rapatriement des Juifs éthiopiens en Israël en 1984/85, mais je n'avais pas pris conscience de l'énormité de cette aventure humaine. Peut-être l'une des plus complexes du XXème siècle, par les questions qu'elle suscite. C'est grâce à une rencontre avec un Juif éthiopien, à l'occasion d'un festival de cinéma de Los Angeles, que j'ai compris que les Falachas étaient restés les " figurants " de cette opération, alors qu'ils en étaient les protagonistes. Cet homme à Los Angeles m'a raconté son épopée, son voyage à pied jusqu'au Soudan où tous les Juifs étaient en danger de mort, la vie dans les camps de réfugiés, leur accueil en Israël... J'étais à la fois profondément ému et révolté qu'on n'en parle pas davantage. Je me suis alors emparé de tout ce qui avait été publié sur les Falashas : j'ai ainsi alimenté mon émotion, mon désir de mieux les connaître et, peu à peu, mon envie de leur consacrer un film."

La Fiancée syrienne
6.7
2.

La Fiancée syrienne (2005)

Ha-kala ha-surit

1 h 37 min. Sortie : 9 mars 2005 (France). Comédie, Drame

Film de Eran Riklis

abscondita a mis 9/10.

Annotation :

Contexte du film: 18 000 membres de la minorité druze (communauté répartie entre le Liban, Israël et la Syrie) vivent sur le plateau du Golan, zone située en Syrie mais conquise en 1967 par Israël, puis annexés en 1981. En 1983, le Comité International de la Croix-Rouge organise le premier mariage entre des personnes vivant de part et d'autre de la frontière entre la Syrie et Israël. 54 cérémonies de ce type ont eu lieu dans les années 90. Ajoutons que l'action du film se situe en juillet 2000, le jour de l'élection de Bachar el Assad, successeur de son père Hafez el Assad. Cet héritier fit naître de grands espoirs chez le peuple syrien.

Pour l'écriture de La Fiancée syrienne, le cinéaste israélien a contacté une journaliste palestinienne : "Quand Eran Riklis, réalisateur du film, a fait appel à moi, j'ai immédiatement compris qu'il avait le désir sincère de raconter une histoire en en montrant toute la réalité. En l'occurrence, il s'agit de la réalité de la minorité druze, qui vit sous un régime d'occupation depuis 1967, de celle de l'oppression sociale des femmes au nom de la religion et de la tradition -et il s'agit en fait aussi de ma propre histoire, de ma propre oppression en tant que femme palestinienne vivant dans un monde répressif -sur le plan social et politique- et en tant que membre de la minorité palestinienne vivant en Israël. Le fait qu'un cinéaste israëlien et moi-même ayons pu collaborer à l'écriture du scénario a permis de réunir deux auteurs issus de mondes différents et de porter un regard inédit sur notre cinéma."

"Chaque cinéaste nourrit l'espoir que son film apportera un peu plus de compréhension, un peu plus de compassion, un peu plus de tolérance ou, en ce qui concerne le Proche-Orient, juste un peu plus de patience... C'est dans cet esprit que j'ai réalisé La Fiancée syrienne, en m'inspirant de l'amour. L'amour de la liberté et de l'esprit de la liberté, l'amour des paysages physiques et émotionnels qui environnent chacun d'entre nous. L'amour des femmes qui se battent pour préserver leur place dans le monde, l'amour des gens qui continuent de rêver et d'espérer, ici, de l'autre côté de la frontière, partout... " Eran Riklis.

Le Fils de l'autre
6.5
3.

Le Fils de l'autre (2012)

1 h 50 min. Sortie : 4 avril 2012. Drame

Film de Lorraine Lévy

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Le jeune acteur israélien Juliano Mer-Khamis, qui devait passer l'audition pour intégrer le casting du film, a été assassiné par un groupe extrémiste palestinien peu de temps avant le tournage. Un choc pour la réalisatrice Lorraine Levy, qui a refusé de baisser les bras et a poursuivi le projet.

La réalisatrice Lorraine Levy a donné, sur le tournage, et à chaque chef de poste, un petit livre intitulé "Imaginer l’Autre", transcription d’un long entretien d'Amos Oz, célèbre écrivain israélien, fondateur, en 1977, du mouvement La Paix Maintenant : "Je voulais que mes collaborateurs le lisent parce que [...] sa pensée a guidé mon travail. Pour lui, la seule solution au conflit israélo-palestinien réside dans un compromis historique où chacun recevrait une partie de ce qu’il estime lui appartenir. Amos Oz a été une sorte de guide spirituel. Voilà pourquoi je le remercie dans mon générique de fin. J’ai d’ailleurs glissé une interview de lui à la radio dans une séquence et dans une autre, Emmanuelle Devos lit un de ses livres", confie la cinéaste.

Alors que l'équipe de tournage avait posé ses bagages au pied du mur de séparation entre l'Israël et la Palestine et s'apprêtait à tourner, des sirènes de police ont interrompu toute activité : "Je me suis vraiment demandé si on allait pouvoir tourner ! Et là ce sont les membres israéliens de l’équipe qui sont allés voir les policiers, pour arranger les choses… et on a tourné", raconte Lorraine Levy.

My Sweet Pepper Land
7.1
4.

My Sweet Pepper Land (2013)

1 h 40 min. Sortie : 9 avril 2014 (France). Drame

Film de Hiner Saleem

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Questionné à propos de son film et du fait qu'il se rapproche des western américains, le metteur en scène Hiner Saleem répond : "La toute première séquence, surexposée et filmée en gros plans, est un hommage direct au western (...) Je crois que le Kurdistan d’aujourd’hui ressemble à l’Amérique de l’époque du western : on y découvrait le pétrole, on y construisait des routes, des écoles et des infrastructures, et on tentait d’y faire appliquer la loi."

En dehors des quatre personnages principaux de My Sweet Pepperland, l'ensemble du casting est composé de comédiens non-professionnels, le réalisateur Hiner Saleem souhaitant engager des personnes natives de la région du Kurdistan. C'est ainsi que parmi les combattantes du film, certaines avaient réellement pris le maquis pour la cause kurde en Irak.

Les Eaux noires
6.5
5.

Les Eaux noires (1956)

Siraa Fil-Mina

1 h 44 min. Sortie : 16 janvier 1956 (Égypte). Drame, Thriller, Romance

Film de Youssef Chahine

abscondita a mis 8/10.

Omar
7.2
6.

Omar (2013)

1 h 36 min. Sortie : 16 octobre 2013 (France). Drame

Film de Hany Abu-Assad

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Le projet d’Omar est apparu au réalisateur Hany Abu-Assad il y a plusieurs années lorsqu’un ami lui a raconté une mésaventure qui lui était arrivée quand un agent du gouvernement s'est approché de lui pour l’embrigader : "L’agent avait essayé d’utiliser les informations qu’il avait sur lui pour inciter mon ami à collaborer avec ses services. J’ai immédiatement souhaité approfondir ce sujet et réfléchir aux conséquences qu’une telle collaboration aurait sur des relations d’amour, d’amitié et de confiance."

Grâce à la soudaine notoriété de Hany Abu-Assad depuis sa participation aux Oscars avec Paradise Now, le réalisateur a obtenu facilement des autorisations de tournage pour Omar à travers la Palestine. Quelques limites se sont tout de même imposées au metteur en scène : "En ce qui concerne le mur, nous n’avons reçu l’autorisation de grimper que jusqu’à une certaine hauteur et les images où Omar est au sommet ont été tournées sur un faux mur à Nazareth."

Les techniciens du film ont tous été recrutés sur le critère de leur nationalité. En effet, ils devaient tous être Palestiniens pour pouvoir travailler avec Hany Abu-Assad sur Omar. Ainsi, certains chefs de départements occupaient ce poste pour la première fois de leur carrière.

Incendies
7.8
7.

Incendies (2010)

2 h 11 min. Sortie : 12 janvier 2011 (France). Drame

Film de Denis Villeneuve

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Incendies est une adaptation de la pièce de théâtre écrite par Wajdi Mouawad. Faisant partie d'une trilogie comprenant trois œuvres-Littoral, Incendies, Forêts- l'auteur y évoque la difficulté de l'exil, lui qui a été contraint d'abandonner le Liban alors qu'il n'avait que huit ans. La pièce, qualifiée de "texte monde" par Antoine de Baecque, a été encensé lors de sa parution. Le critique de théâtre ajoute: "Ce sera la pièce des débuts du XXIe siècle, celle d'une bouleversante quête initiatique, celle d'une odyssée des origines, celle des trajets et des migrations, celle du choc des cultures entre l'Occident et l'Orient, celle où se croisent la question de l'intime, du singulier, et les violences des guerres, des communautés malmenées par l'histoire"

La pièce ne fait aucune mention d'un lieu précis où se déroule l'intrigue, on sait juste qu'il s'agit d'un pays du Moyen-Orient. On peut supposer que l'histoire se passe au Liban, le pays natal du dramaturge mais d'autres interprétations sont possibles et le doute n'y est pas fortuit. C'est pourquoi Denis Villeneuve décrit ce texte comme "un champ de mines historiques". Le tournage s'est finalement déroulé en Jordanie mais le réalisateur a respecté le flou inaugural: "Beyrouth ou Daresh ? Cette question m’a hanté durant toute l’écriture du scénario. J’ai finalement décidé de faire comme la pièce et d’inscrire le film dans un espace imaginaire comme Z de Costa Gravas afin de dégager le film d’un parti pris politique. Le film traite de politique mais demeure aussi apolitique."

Wadjda
7.3
8.

Wadjda (2012)

1 h 37 min. Sortie : 6 février 2013 (France). Comédie dramatique

Film de Haifaa Al-Mansour

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

En Arabie Saoudite, il n'y a aucune salle de cinéma officielle, et très peu de films y ont été réalisés, comme en témoignent les propos de la cinéaste Haifaa Al Mansour : "L’Arabie Saoudite est un pays sans salle de cinéma et qui proscrit le cinéma. Mais mon père nous a facilité l’accès aux films, et nous avions de nombreuses soirées familiales où nous regardions des films tous ensemble. J’aimais tellement ça, mais je ne me serais jamais imaginé finir réalisatrice, et encore moins la première femme réalisatrice en Arabie Saoudite !"
Wadjda est le premier long métrage saoudien réalisé au coeur du Royaume, les précédents films saoudiens ayant été tournés dans d'autres pays, comme les Emirats Arabes Unis.

Les acteurs du film sont exclusivement saoudiens, comme l'explique Haifaa Al Mansour : "Il était important pour moi de travailler avec un casting entièrement saoudien, de raconter cette histoire avec des voix authentiques (...) [que le film] offre une vision intérieure unique de mon pays (...) à travers ces thèmes universels que sont l'espoir et la persévérance."

Haifaa Al Mansour est la première femme cinéaste d'Arabie Saoudite. Son travail, dans son pays, suscite à la fois l'admiration et la controverse, puisqu'elle évoque souvent des sujets tabous. Elle tente notamment d'incarner la voix des femmes saoudiennes, dont les conditions de vie sont habituellement passées sous silence. Cependant, elle précise bien qu'avec Wadjda, elle n'a jamais cherché à être dans la caricature, qu'il s'agisse des personnages de femmes ou d'hommes : "Les femmes et les hommes sont dans le même bateau, tous soumis à la pression de la société pour se comporter d’une certaine façon, forcés à agir avec les conséquences du système à chaque décision prise."

Haifaa Al Mansour raconte que le tournage n'a pas toujours été facile pour elle, parce que c'est une femme : Chaque étape était difficile et c’était une véritable aventure. Je devais parfois courir et me cacher dans le van de la production quand nous tournions à proximité de lieux plus conservateurs, où les gens auraient désapprouvé la présence d’une femme réalisatrice. Et qui plus est qui se mélangeait professionnellement avec des hommes sur le plateau. (...) On a parfois rencontré des passants qui manifestaient leur mécontentement de voir ce que l’on faisait, mais rien de trop violent", explique-t-elle.

Tel Aviv on Fire
6.7
9.

Tel Aviv on Fire (2018)

Tel Aviv Al HaEsh

1 h 40 min. Sortie : 3 avril 2019 (France). Comédie

Film de Sameh Zoabi

abscondita a mis 8/10.

Annotation :

Tel Aviv On Fire prend le parti de traiter d'un sujet sérieux sur le ton de la comédie. Aux yeux du réalisateur, ce genre permettait d'aborder le conflit israélo-palestinien de façon plus subtile : "Dans mes films, j’essaie à la fois de divertir et à la fois de parler des conditions de vie de mes personnages de manière sincère. [...] le ton est comique – pas pour mettre en relief une situation qui est plus tendue que jamais, mais plutôt pour utiliser les mécanismes que le comique d’exagération peut apporter".

Si les soap opera font l'objet de moqueries par certains, ils sont assidûment suivis par les spectateurs du Moyen-Orient qui trouvent les dialogues et le jeu des comédiens plus crédibles que dans les films de cinéma : "Récemment, je regardais un feuilleton avec ma mère. Je me suis mis à rire à un moment où je ne devais pas, c’était à cause des excès de mise en scène et du jeu des comédiens, ma mère, elle, a sorti son mouchoir et s’est mise à pleurer. Cette expérience m’a inspiré au moment d’écrire et de réaliser le film" raconte Sameh Zoabi. Intégrer le feuilleton au long métrage a permis au réalisateur d'écrire des scènes où les protagonistes expriment leurs émotions sans filtre. Il en a profité pour rendre hommage à l'un des soap opera les plus célèbres de son pays avec lequel il a grandi.
Afin de souligner le contraste entre le soap et la réalité, les scènes du show télévisé étaient tournées en studio, avec des couleurs et des lumières vives et des mouvements de caméra dramaturgiques.
Le film mêle deux trajectoires politiques : le conflit tel qu'il est raconté dans le soap et la réalité quotidienne des check-points. Les deux histoires finissent par se croiser et fusionner. "En tant que jeune palestinien, Salam se retrouve à devoir lutter entre ces deux réalités. La vie de Salam et son interaction avec Assi sont reflétées dans le soap et lui donne une autre dimension. Pour le dire simplement, Assi, « l’occupant », veut dicter sa propre histoire, celle d’une réalité enjolivée, à Salam, « l’occupé ». Au fur et à mesure que la confiance de Salam grandit, il réalise que c’est impossible et doit arrêter cela" explique le réalisateur.

Winter Sleep
7.1
10.

Winter Sleep (2014)

Kış Uykusu

3 h 16 min. Sortie : 6 août 2014 (France). Drame

Film de Nuri Bilge Ceylan

abscondita a mis 8/10 et a écrit une critique.

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