Les meilleurs Sherlock Holmes selon QuentinBombarde

Annotation :

Billy Wilder prendra ainsi un malin plaisir à détricoter avec ironie cette enquête qui n'a de classique que son apparence pour croquer à merveille le couple dysfonctionnel Holmes-Watson et la vie sentimentale troublée de son détective.

Parce qu'en une poignée de scènes déchirantes, dont un aurevoir à coup d'ombrelles et d'une conclusion aussi belle que tragique, le réalisateur nous dépeint avec finesse un détective sous ses traits les plus intimes, ayant laissé ses plus honorables aventures derrière lui pour se confronter au vide d'une existence au service de tous sauf de lui-même.

Confronté aux limites de sa déduction et de sa vie, Billy Wilder nous conte ici avec mélancolie le portrait d'un homme rongé par la solitude et ce, de la plus poétique des manières.

Annotation :

S’il serait ainsi tenté de ne voir dans Young Sherlock Holmes qu’un curieux patchwork entre l’univers de Steven Spielberg et celui de Sherlock Holmes et d’Harry Potter, le film de Barry Levinson dépasse rapidement les attentes pour paraître comme l’une des plus belles productions d’Amblin.

En convoquant le meilleur de ses artisans et de sa technique déjà révolutionnaire, le film de Barry Levinson est en plus d’un divertissement de haute volée une aventure aussi trépidante qu’émouvante, relisant à merveille les motifs du célèbre détective et de l’âge d’or d’un pan du cinéma de notre enfance qui se révèle toujours aussi enchanteur. Plus qu’une madeleine de Prout, un élémentaire biscuit Holmésien.

Annotation :

Quel plaisir de voir le mythique studio de la Hammer s'emparer de l'enquête la plus célèbre de Sherlock Holmes. Si le roman d'Arthur Conan Doyle se teintait en effet d'un goût de surnaturel de par sa malédiction diabolique qui pèse sur une famille au cœur de décors désolés et lugubres d'un château maudit, il était donc plus que logique qu'un studio qui a fait des monstres mythiques et du fantastique sa marque de fabrique s'en empare.

Et la magie des décors de ces derniers restitue ainsi à merveille ce climat empesé et terrifiant : Le Chien des Baskerville, s'il ne respecte ainsi pas à la lettre le roman original, délaisse en effet le Docteur Watson en s'axant sur Sherlock Holmes et cette malédiction ici représentée sous forme de sacrifices rituels.

Annotation :

Après que le cinéma ait exploré l'intimité et la jeunesse du célèbre détective, Mr. Holmes adapte un roman de Mitch Cullin s'attardant sur la fin de vie du célèbre détective, où dénué de son légendaire flair et de son inséparable acolyte le Docteur Watson, le détective n'est plus qu'un vieil homme solitaire et fragile qui tente tant bien que mal de retrouver sa mémoire qui flanche.

Et il faut dire à quel point Ian McKellen apporte à ce Sherlock Holmes une sensibilité à fleur de peau, qualité que l'on pourrait étendre à ce portrait tout en fragilité signé Bill Condon. Loin du tumulte des enquêtes et à l'abri de son glorieux passé, le metteur en scène filme un homme prenant conscience de sa finitude et de l'importance de son héritage.

Annotation :

Quoi de plus naturel donc, d'imaginer Sherlock Holmes en acteur alcoolique, gaffeur et endetté dont le seul talent résiderait dans le personnage de Docteur Watson ? Telle est la proposition de comédie véritablement hilarante que nous propose le scénario imaginé par Gary Murphy et Larry Strawther qui met ici face à face le numéro de deux grands acteurs qui s'en donnent à cœur joie.

Parce que Michael Caine est véritablement irrésistible en faux détective incapable face à la rigueur de Ben Kingsley, ce Élémentaire mon cher… Lock Holmes rejouera sur fond d'une enquête assez classique l'affrontement entre un Docteur Watson véritable génie incompris accompagné d'un acteur de seconde zone lui assurant le charisme dont Watson se trouve dépourvu. Et ce qui fonctionne, c'est le numéro haut en couleurs d'un Michael Caine en forme olympique; le récit épousant sa bêtise avec fraîcheur et inventivité taillant en creux et derrière la détestation une amitié véritable. Véritable buddy-movie victorien, le film de Thom Eberhardt s'apprécie ainsi comme une bulle de champagne aussi légère qu'enivrante et une comédie aux ressorts solides et hilarants.

Annotation :

Parce dans sa première partie, le film a du mal à clairement expliciter ses enjeux, laissant Holmes face à ses propres démons tandis que Sigmund Freud et le Dr Watson rencontrent les protagonistes d'une enquête qui emballera avec brio la seconde et dernière partie du film qui se conclura avec tension et une certaine beauté, redonnant ainsi à Sherlock Holmes le sel de son personnage après l'avoir malmené et inspecté de la plus douloureuse des façons.

Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express voit ainsi le détective passer par la psychanalyse pour un opus bancal mais à l'approche néanmoins intéressante creusant le personnage d'Arthur Conan Doyle pour un opus alliant action et intimité et se concluant la plus belle des manières. Comme un aurevoir solitaire et plus radieux d'un détective qui a relevé un défi plus personnel qui dépassait pour une fois ses brillantes dispositions.

Annotation :

Parce que Guy Ritchie filme le duo Robert Downey Jr et Jude Law et leur amitié fraternelle dans tout ce qu'elle a de plus drôle et profondément attachante, le réalisateur prend ainsi un plaisir évident à teinter d'ironie ce faux couple qui a sa possible séparation voit le monde de Sherlock Holmes s'effondrer.

Homme instable qui ne vaut que par l'aide de son incontournable acolyte, Jude Law peut ainsi offrir à Watson la place qu'il mérite au cœur d'une intrigue dont il ne se trouve plus qu'un narrateur où un aimable ami, mais un indispensable second couteau offrant à Sherlock Holmes sa vivacité et son expertise en plus d'une certaine ligne de conduite.

Si l'on se passera volontiers d'une intrigue conspirationniste qui se teinte de magie noire, c'est pour admirer l'énergie de Guy Ritchie qui ne se sent jamais plus à l'aide que lorsqu'il s'agit de mettre en scène une amitié virile.

Annotation :

Ainsi, si le film s'avère plaisant mais frustrant parce que son histoire se fait une relecture animale peu surprenante des aventures de Sherlock Holmes, l'on peut cependant y trouver quelques vraies qualités.Déjà, parce que l'ersatz du Professeur Moriarty , le Professeur Ratigan est campé et inspiré par le grand Vincent Price, grand nom des films fantastiques dont Tim Burton rendra un vibrant hommage au cours de sa filmographie et plus particulièrement dans son magnifique Ed Wood.

Basil, détective privé trouve également sa richesse dans son nombre de chansons réduit et plus sombres et que sa scène finale dans l'Horloge de la Tour de Londres s'avère véritablement prenante car usant déjà à l'époque du mélange, ici très réussi, entre images de synthèses et animation traditionnelle.

A défaut d'un véritable grand Disney, ce Basil, détective privé peut donc pleinement s'apprécier comme une sympathique et honnête relecture qui remplit parfaitement sans contrat sans malheureusement jamais s'en extraire.

Annotation :

Sherlock Holmes rencontre une autre légende britannique en la personne de Jack l'éventreur d'un affrontement que beaucoup auront fantasmé. Adapté de la nouvelle Fog du fils d'Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes se trouve ici superbement incarné par John Neville qui apporte ici une véritable excentricité à son interprétation du célèbre détective.

Cependant, malgré sa belle idée, le film de John Neville traîne malheureusement en longueurs d'une intrigue finalement peu surprenante et de décors de Whitechapel ne restituant jamais la terreur de ce quartier où la pauvreté et le sang auront nourri l'horreur de Jack l'éventreur. Il reste cependant au film sa belle efficacité, de beaux décors et un duo Holmes-Watson, ici campé par Donald Houston qui fonctionne à merveille.

Annotation :

Parce que dès le départ, cette copie s'étire sur des scènes inintéressantes, à l'instar d'une inutile et interminable scène d'escalade provoquant l'ennui et que ses interprètes paraissent beaucoup trop lisses pour susciter le moindre éclat de rire, ce Sherlock Holmes : Les Mystères de Londres ne se servira même pas à outrance de sa pieuvre géante et ne tentera même pas de rendre son horrible dinosaure plus important dans l'intrigue.

Semblant juste présents pour saupoudrer de ridicule un projet qui se serait sûrement vu nanardesque, cette proposition n'en a cependant même pas l'allure, s'orientant rapidement de par son interminable et ridicule intrigue vers l'ennui complet.