À l’Alhambra (Live) par Gubalda
Il y a les artistes qui renient leurs chansons passées, qui ne supportent plus de chanter leurs vieilles chansons, celles qui ont fait leur succès - ingrats. Et qui du coup ne chantent plus sur scène que des nouvelles chansons - que personne ne connaît.
Il y a ceux qui, reposant sur une gloire passée, profitent de leurs tournées pour faire le tour de leurs chansons, prouvant, à grands coups d'arrangements ringardisés, que leurs succès n'ont pas si bien vieilli que ça.
Et il y a Michel Fugain. En une heure et demie de spectacle, le chanteur, à presque 70 ans, résume l'ensemble de sa carrière, des premiers tubes ("Je n'aurai pas le temps") aux dernières chansons, prenant même le risque de roder sur scène des titres inédits au moment de la tournée ("D'L'amour"). En une heure et demie de spectacle, Michel Fugain interprète pas moins de 39 titres. Si, si. 39.
Son idée de génie ? Des medleys. Thématiques, pas chronologiques. Voilà donc, dans "L'envol", se succéder des tubes du Big Bazar (La Fête), des chansons du dernier album (La Vie) et quelques perles méconnues (Des ailes dans le dos). Ca n'arrête jamais, c'est rythmé. En un mot, un album idéal pour découvrir - ou redécouvrir la carrière de Fugain.