DSM
DSM

Album de Ad Inferna (2010)

Ad Inferna est la preuve même que le français peut se marrier avec succès à l'electro dark. Tamtrum l'avait déjà prouvé avec “My Fall”. Mais, là où ces derniers des propos très convenus, accessibles à n’importe quel groupe qui se veut ténébreux, Ad Inferna arrive à faire la différence. Arkames a des choses à dire, des formules sensibles qui ne sont pas là pour le simple plaisir de provoquer.

Avec DSM, le groupe gagne véritablement en maturité. Cette fois, le chant est maîtrisé. Il épouse une musique plus riche et plus aboutie, ce qui donne un ensemble cohérent particulièrement agréable à écouter pour peu qu’on aime l’electro sombre. Ah, en parlant de sombre ! Trance’N'Dance s’y est essayé avec des sons bien lourds et des thèmes semi-suicidaires. Pas de quoi secouer un public qui s’en mange un peu tous les jours. Si vous voulez du sombre qui fait désordre (et c’est le cas de le dire) dans la tête, tout en donnant une furieuse envie de se déhancher sur le dancefloor (dans votre chambre, dans votre cuisine ou dans la rue) écoutez DSM.

Ad Inferna donne la parole à un étrange personnage. Moitié-homme moitié-femme, l’ “androgyne décadent” dialogue à travers Arkames et Asphodel. Un jeu risqué qui s’avère très bien mené. Après une petite intro glaçante où Arkames explique le cas de notre phénomène sur un ton clinique (et là j’ai tout de suite senti que j’allais aimer), on se laisse emporter dans un délire schizophrénique qui ne laisse plus un seul temps de repos à nos oreilles. Heureusement, au milieu de cette joyeuse ambiance, les musiques restent variées. L’histoire évolue, nous entrons dans les chansons comme si une porte se fracassait dans la tête du personnage à chaque reprise. Le voyage est agréable. Tout est suffisamment bien dosé pour amener sur une conclusion à la fois désespérée et ouverte, parfaite pour fermer un album qui sait, sur tous les plans, jouer entre deux tons. Pendant que le personnage des chansons se perd, Ad Inferna affirme son identité en beauté.
Barbelo
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le 24 août 2012

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