Damage Done
7.2
Damage Done

Album de No Turning Back (2004)

Il se peut que tu lises cette critique par curiosité et que tu n'ai jamais écouté de Hardcore de ta vie (moi le Hardcore c'est une partie de ma vie). Je te demande donc avec cette même curiosité qui semble t'animer à l'instant, d'écouter cet album en intégralité, comme ça tu seras content, t'auras un peu agrandi ta culture. Damage Done, c'est un des meilleurs albums de Punk Hardcore de tous les temps en gros. Étrangement, il n'est presque pas reconnu par ceux qui écoutent du Punk Hardcore en général, enfin j'ai l'impression. Je ne comprends pas du tout pourquoi. Ça m'emmerde. Je vis dans la frustration la plus totale depuis ce constat. D'ailleurs, j'en appelle à tous mes éclaireurs qui écoutent ce style de musique et qui, manifestement, ne connaissent pas cet album à l'écouter.

En réalité, j'ai lu quelques critiques de cet album sur internet, et il semblerait que les qualités phénoménales que je lui trouve soient prises pour des défauts par d'autres. Par exemple, la voix de Martijn, ça te nique clairement la gueule. Que répondre quand il te sort ces putains de phrasés qui imposent plus que n'importe quel phrasé que l'on peut trouver dans l'histoire du Hardcore européen ? Rien, tu fermes ta gueule, s'il te plait. On lui reproche une absence de grain, une maitrise vocale encore moyenne. Mais c'est justement toute la folie de la chose. Cette voix c'est la sincérité totale, c'est la massivité TOTALE, C'EST la maitrise. Par la suite, il braillera un peu plus, mais jamais n'égalera à mon gout le style vocal qu'il a sur ce disque.

No Turning Back c'est des paroles ultra clichés, encore un reproche que l'on fait à ce groupe en général. C'est du cliché en boite du début à la fin, je le reconnais bordel ! Et d'ailleurs même leur dernier album est un cliché sur pattes. Il s'appelle d'ailleurs No Regrets, le nom d'une chanson qui est dans Damage Done. Enfin c'est pas nouveau, un autre album du groupe s'appelle Holding On, et c'est également le nom d'une chanson de Damage Done. On sent le groupe qui aime le renouvellement. Et bien, je vais vous dire, c'est ça qui est génial. Ce cliché complètement assumé, et qui bizarrement, ne nuit pas un seul instant au groupe alors qu'il en ruine des dizaines d'autres en Europe et dans le monde. C'est un peu la magie No Turning Back.

Ensuite No Turning Back, c'est une patte musicale unique. Du punk hardcore avec une authenticité qui se fait rare aujourd'hui, tant elle est bien exécutée par les musiciens. Des chansons parfaitement jaugées entre le punk hardcore "TOUTATOUTATOUTA" et les passages "moshparts" un peu plus tough guy, mais toujours avec cette authenticité remarquable. Alors, certes, encore une fois, je le dis, c'est un style très cliché, qui n'invente rien. Mais, c'est aussi un album extrêmement énergique et dansant (si l'on veut bien se prêter à la danse que l'on attribue au Hardcore, ce qui j'en conviens n'est pas forcément nécessaire).
[Sur l'aspect ultra cliché de la musique, une petite précision : chaque album du groupe n'invente rien, la recette est quasiment toujours la même en somme. D'ailleurs, dans le dernier album, il y a quasiment deux fois le même riff de guitare dans deux morceaux différents (riff qui était déjà presque exactement pareil dans une autre chanson d'un autre album).]
Vous allez dire que je me répète, mais encore une fois, c'est ça qui est génial. Ce hardcore qui n'invente rien, mais qui nous sert sur un plateau d'argent ce "typique" que l'on cherchait.

Enfin No Turning Back, ça reste un groupe incroyable en concert. Je vous laisse vérifier par vous même si vous le souhaitez. Mais quitte à faire un effort, écoutez plutôt l'album.

J'ai toujours dit que le Hardcore, ça avait quelque chose d'un peu fétichiste. Retrouver toujours les mêmes constructions, les mêmes "objets" musicaux en gros, et kiffer toujours sur la même chose.
Comprendre la passion qu'engendre la découverte du Hardcore chez certains, cela peut se faire en écoutant la discographie de No Turning Back. La passion est palpable. La fierté également, cette "Hardcore Pride" qu'on ressent forcément à un moment ou un autre si l'on tombe dans la marmite. Tout ça parait très cliché, et pourtant c'est la vérité, écoutez l'album vous comprendrez (ou pas, ma copine n'a jamais compris).
Endless_
8
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le 17 janv. 2013

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2 j'aime

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