En plus de trente ans d’existence, quatre albums, bon nombre de démos — et quelques démêlés avec le gouvernement norvégien — on peut dire que Cadaver se sera fait remarquer. Pour brusquement disparaître de la circulation après la sortie en 2006 d’un court split avec Voice of Hate… Que nous préparait donc Neddo depuis tout ce temps ? La réponse tient en deux mots : Edder & Bile.
Dès le premier titre, Morgue Ritual, et les rugissements glauques qui l’introduisent, le ton est donné : Cadaver n’est pas là pour faire dans la dentelle et nous le fait bien comprendre. Fidèle à lui-même comme à son habitude, Neddo frappe fort et rapidement, à grands coups de riffs puissants, rythmiques démoniaques et textes éructés avec hargne à la face des auditeurs. Le nouveau batteur recruté durant la période loin des radars, le très prolifique Dirk Verbeuren, n’est pas en reste, s’en donnant à cœur joie en matière de blast et mid-tempo derrière les fûts.
Au fil de l’écoute, l’album Edder & Bile se révèle cohérent de bout en bout, ses dix titres s’enchaînant avec une excellente fluidité ; leur courte durée (moins de trois minutes pour la plupart) y est pour beaucoup. Se ressemblent-ils tous pour autant ? L’auditeur averti aura tôt fait de constater qu’il n’en est rien.
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