Je déconne pour le titre qui entre en désaccord avec ma critique.
J'ai pas trouvé de titre plus fun. Navré.


Le premier morceau annonce le ton de l'album se traduisant par une ambiance contestataire imprégnée du climat sociopolitique de l'époque, où la jeunesse fut mise à l'écart voire ignorée par le gouvernement De Gaulle. Nous comprenons vite pour quelles raisons Johnny Hallyday fut surnommé L'Idole Des Jeunes.
Difficile de ne pas penser aux circonstances de la naissance du chanteur en écoutant le titre suivant. Johnny évoque implicitement son abandon, explicitement son enfance troublée par certains événements. Dommage que ce thème, l'abandon, source inépuisable de création, n'a pas aidé le chanteur pour les paroles, bien trop répétitives - Non pas moi, je ne suis le fils de personne, répété inlassablement. Johnny, c'est du rock que tu crée, pas de la pop !
Difficile d'apprécier le troisième morceau. Certes, je le trouve objectivement top entre les paroles courtes, se succédant d'une manière tout à fait fluide et l'instrumental, très efficace. Seulement j'ai énormément de mal avec le prénom répété. Un blocage qui ne me permet pas d'apprécier la chanson.
La quatrième. Celle que j'aime le moins. Je pense que les paroles sont là aussi trop pauvres - Je veux bien "Boire à la source de la vie", mais développe, explique-moi. J'aurais préféré un nouveau couplet, le refrain est trop présent ! J'apprécie cependant le punch que transmet l'artiste.
Tir groupé sur les cinquième et sixième musiques. Johnny s'essaie à des paroles gorgées de sentiments romantiques, ce qui ne me touche pas. Les morceaux s'écoutent tout de même.
Pour la septième chanson, les paroles me semblent trop ordinaires, inoffensives sous un semblant de vérité. Un décalage se forme entre la hargne de Johnny et les paroles faussement rebelles. Mais cet effet n'est-il pas dû à l'époque séparant la sortie de l'album à nos jours - 40 années d'écart ? J'aime cependant l'instrumental entêtant et l'allusion à Mohamed Ali - [...] Pour pouvoir s'échapper,
apprendront un jour à boxer. Ces références mêmes communes sont appréciables !
J'aime trop l'instrumental du huitième titre ! L'énergie qu'elle nous procure est très agréable. Il en est de même pour le neuvième titre même si je trouve le riff moins impactant. Les musiques sont réussies si l'on fait abstraction des paroles un peu ambiguës. Je reste perplexe quant à la dualité constante et un peu improbable lois-sentiments. Et je n'ai pas encore compris s'il aimait ou n'aimait pas la fille en question pour la huitième chanson !
La dernière chanson évoquerait-elle une issue au problème posé en début d'album - La jeunesse face à une classe politique qui les délaisse ? Tout plaquer, se barrer en vitesse et prendre le premier train venu ?


En bref, un album aux sonorités rock, entêtantes et aux paroles bancales, pauvres voire parfois complètement kitsch et faussement rebelle, qui peut se justifier si le public visé n'est autre que la jeunesse. Auquel cas il faut éviter un vocabulaire trop technique et préférer le premier degré. Comme pour être le porte-parole d'une génération.

HoyaGhanser
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le 31 mars 2016

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