A priori, je n’étais pas parti pour m’éterniser sur cet album et encore moins pour parler ici. La musique de M83 m’intéressant assez peu depuis qu’Anthony Gonzales a poursuivi l’aventure en solo, sans son compère des débuts Nicolas Fromageau, avec lequel il avait sorti deux albums inoubliables chez Gooom à l’aube des années 2000.
Son style assez pompier, décliné notamment sur Hurry up, We're Dreaming, a laissé place ici à des chansons pop plus légères, nourries de sons et de gimmicks des années 80 : musiques de génériques télé, de sitcom, de films mais avec également des influences venues de productions disco funky comme on peut en trouver sur les récentes compilations Disco Sympathie et Chébran de chez Born Bad.
Mais comme souvent, Gonzales n’y va pas avec le dos de la cuillère dans les arrangements avec ici des solos de sax et de guitares électriques tendance Hard-rock FM bien gras. Et si l’album peut paraître rebutant, il y a malgré tout dans cette production synthpop un côté assez attirant, pour ne pas dire attachant, avec des chansons qui vous font un peu le même effet qu’une bonne grosse cuillère de Nutella ou qu’un paquet de bombons Haribo : c’est plein de colorants et de vacheries, mais vous ne pouvez pas vous empêcher de remettre sans arrêt le nez dedans... parce que des fois c'est est bon de lâcher prise, parce que des fois et la Madeleine de Proust c'est plus forte que tout. A retrouver sur www.hop-blog.fr