Panic Prevention
7.6
Panic Prevention

Album de Jamie T (2007)

None of us heard her coming, I guess the carpets weren't rolled out.

Jamie T? He's a top geezer, ja'kno'wotahmeeean?... Bon, oubliez. J’étais partie pour écrire une critique avec l’accent londonien mais ça m’aurait énervée avant vous. Et puis ça ressemblerait trop à un film de Guy Ritchie, bon réalisateur au demeurant.


Il est impossible de concevoir le succès de Jamie T sans prendre en compte la percée médiatique massive des Libertines, leurs hurlements inarticulés et leur comportement de bad boys londoniens qui leur apporta le succès commercial qu’on leur connait. Attention, Jamie T n’est pas pour autant un copieur. Oui, il s’inspire des mêmes thèmes que le groupe susnommé mais non, il ne fait pas partie des « Littletines ». Lui-même le confesse, il s’inspire beaucoup du punk-rock. Ne soyez pas étonnés d’entendre de la musique et des paroles qui se rapprochent parfois de Billy Bragg, voire de Rancid, plus souvent que des drogués de Barât et Doherty. Les morceaux arythmiques, parfois âpres de Jamie en ferait le fils d’une union entre Billy Bragg et Joe Strummer. Pas mal.


Je pourrais faire semblant de m’identifier histoires racontées par Jamie T puisque je suis une Londonienne d’adoption (Tufnell Park, innit ?) mais je ne tiendrais pas longtemps. J’aurais certainement dû y passer mon adolescence pour pleinement saisir le propos de Mr Treays. La majeure partie de Panic Prevention parle de sorties nocturnes en bars ou dans les clubs tout en étant défoncé(e) et/ou en ayant bien trop bu ainsi que toutes les tribulations qui en découlent. Bref, des expériences que je n’ai qu’en partie connues.


Et pourtant, j’ai beaucoup aimé les chansons/histoires de Jamie. A l’inverse des Libertines, ce qu’il chante est proche du réel, de la presque banalité de nos vies. En effet, il arrive parfois que nos soirées s’avèrent ennuyeuses, merdiques, parfois vous vous comportez comme un(e) con(ne) lorsque vous avez bu et non pas comme un poète idéaliste, parfois être dans une soirée surpeuplée vous donne un sentiment paradoxal d’isolement et de solitude, mais parfois vous passez une telle soirée que vous vous demandez si vous connaitrez une aussi jouissive un jour. Le chanteur originaire de Wimbledon ne présente pas Londres comme La Mecque de la vie nocturne ; on transpose facilement ses textes dans notre ville d’origine et ce sont toutes nos années de 16 à 25 ans (voire plus) qui défilent le temps de 12 pistes.


{S'il ne fallait garder qu'un titre}: Sheila, ou la meilleure description d'une soirée typique en Angleterre.

Red_in_the_Grey
8
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le 19 avr. 2016

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