Posthume
6.6
Posthume

Album de Wormfood (2011)

(chronique écrite le 06/01/2012 pour Shoot me Again


C'est après pas mal de déboires, retardant sa sortie et la promotion, dont des soucis avec le label qui devait le sortir à l'origine, que les français de Wormfood sont revenus en début 2011 avec "Posthume", 5 ans après le fameux album "France". La galette est finalement sortie sur le label parisien Mala Fortuna et distribué par Season of Mist.


Ce 4ème opus, comme ses prédécesseurs marque l'auditeur avec des textes en français, fort recherchés et poétiques, sortis de la plume de El Worm, traitant de divers thèmes tels que déception amoureuse, la mort, maladie, sexe... Malgré cela, il faut avouer que ça ne plaira évidemment pas à tout le monde. Ça s'est vérifié par le passé avec des groupes comme Misanthrope, Eros Nécropsique, etc. que certains qualifiaient de pompeux, voire de ridicule. Ces paroles sont interprétées de manière magistrale par l'auteur au travers d'un chant émotionnellement habité, dans un registre grave, parfois parlé, dans la tradition gothique. Le plus intéressant, c'est que justement la voix a été mise en avant dans le mix, et qu'on comprend aisément chaque mot. En même temps, j'en conviens que le contraire aurait été un peu con.


On l'a compris, "Posthume" est en quelque sorte un "album de metal à textes". Wormfood se fend d'ailleurs également d'une reprise, ma foi très intéressante, de "Des Hauts Et Des Bas" (Stéphan Eicher) en version doom.


Musicalement, on lorgne du côté du dark metal. C'est un peu vaste comme appellation. Disons, que divers styles se bousculent. Parmi leurs influences, on peut parler de gothic, du doom par moment et des passages rock mélodique. Le rythme se veut en grosse partie lent pour placer cette ambiance dense, noire et pesante. Je citerai par exemple le très funéraire "Le seul amour" avec son jeu d'orgue. On notera la présence sur ce disque de Paul Bento (Carnivore, Type O Negative) qui joue de la sitar et de l'electronic tempura, notamment sur le morceau instrumental "EWB28IF", qui clôture "Posthume". Un tambûr, qui n'est pas un tambour, mais un genre de luth asiatique, mais en version électrique donc (petit interlude de culture générale)... On compte également dans les musiciens qui ont joué sur cet album un certain Frédéric Patte-Brasseur des pachydermiques Ataraxie et Funeralium. Ainsi que Efflam (Yorblind et 7th Nemesis - batterie) et Axel Wursthorn (Carnival in Coal - claviers). C'est ce dernier qui a enregistré "Posthume" au Walnut Grove Studio.


Assurément l'un des meilleurs albums de metal français, et même de metal tout court, de 2011 ! L'ouverture d'esprit est quand même requise pour l'apprécier à sa juste valeur.

DNK696
8
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le 17 sept. 2017

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