The Carpenter, au comment Nightwish s'initie au metal aprés une démo acoustique.

Nightwish avait déjà sortie une démo éponyme, fort jolie, avec simplement la guitare acoustique d’Emppu Vuorinen, souvent arpégée, le chant lyrique de Tarja Turunen, comportant déjà beaucoup de vocalises, et les claviers de Tuomas Holopainen apportant au tout une atmosphère particulière. Je reviendrai sur le contenu de cette démo lors de ma critique du premier album du groupe, « Angel Fall First », en raison de ses réminiscences sur cet album.

Après cela suis le single Carpenter, à la volonté d’être du metal. Pour cela Emppu Vuorinen assure guitares électriques, acoustiques, et basse La guitare électrique est encore simple, et la basse, probablement jouée au médiator étant donné le son sec à l’attaque bien présente, est simple sans être basique. La batterie de Jukka Nevalainen, venu en renfort au groupe pour ce tournant metal, est plus rock que metal, simple, mais puissante est efficace.
Globalement le titre est intéressant mais l’objectif pas forcément atteint. The Carpenter est jolie mais un peu molle pour du metal, la douceur de la démo est néanmoins préservée par une alternance de couplet doux, acoustiques, et avec un refrain metal. Enfin si les thèmes peuvent être décevants leur variété empêche de s’ennuyer, au risque de donner un aspect fourre-tout à cette chanson, qui témoigne tout de même en conséquence d’une grande richesse d’idée donnant de bonnes augures pour la suite.

A noter, on y découvre la voix de Tuomas Holopainen, fragile, absolument pas maitrisée, timide, hésitante… Mais au timbre indéniablement touchant. Sa voix apporte donc clairement une émotion sur le couplets, mais est peut-être de trop dans les chœurs du refrain. Parmi les passages instrumentaux, on note plusieurs solos de claviers dont un particulièrement intéressant pour ses sonorités arabisantes, ainsi qu'un passage de guitare électrique et clavier jouant à l’unissons, à la manière de leurs compatriotes Alexi Laiho et Jane Wirman de Children of Boddom. Faut-il y voir une influence ? A en croire la suite du cd, oui. Le single « The Carpenter » est accompagné de deux reprises, dont « Red light in my eyes part.2 » de Children of Boddom sortie quelques mois auparavant. Le morceau, caractérisé par la présence de passages empruntés à Mozart est aussi dans un style qui influencera Nightwish au moins tout le temps de son premier album. L’autre reprise du cd est une reprise du superbe « Only Dust Move » de Thy Serpent, groupe de black metal symphonique comportant à l’époque à la guitare un certain… Alexi Laiho.
A travers ces reprises Nightwish révèle des influences pas forcément attendues, issus d’un metal plus extrême que le leur. On peut cependant reprocher à ces reprises d’être trop fidèles aux originales pour véritablement apporter quelque chose.
J’ajoute que je n’ai pas trouvé qui assure le chant sur ces reprises, si vous le savez donc, cela m’intéresse ! (Car je doute que Tuomas fasse ce genre de voix hurlées).