Bish Bosch par popsi_netn
Mais, mais, mais.... pourquoi il y a une voix ?!
Oh, c'est qu'on m'a "hypé" cet album, disant que c'était diablement pointu, très avant-gardiste, sombre et pour des oreilles avertis. L'album est tout ça, oui. Pas de problème. C'est weird, freak et pas facile d'approche. Ok! On me l'a vendu comme ça et c'est ce que c'est. Pas de problème. Mais... pourquoi.... cette voix ?
L'instrumental, pas de problème. C'est peut-être pas aussi bon que je ne me l'imaginais (je m'attendais à du Fantômas... mae culpa), mais c'est correct. C'est écoutable et la musique a ses bons moments (Epizootics!). Mais Scott Walker, ancien rocker certes, ancien folkeux certes, mais pourquoi CHANTER sur un projet tel quel ? C'est que Bish Bosch n'en a pas besoin. Avec quelques remaniments ci et là, un album (concept/expérimental/qu'importe) instrumental aurait été excellent. Peut-être pas un chef d'oeuvre mais une tentative louable à l'exploration sonore. À ce propos, je dois donner crédit à Scott Walker pour cet album, un des plus "fucked up" que j'ai entendu depuis, bah, Vulgar You! y a pas si longtemps. Mais bon ? Depuis Fantômas, sus-mentionné.
Mais voilà... la voix. C'est que les chansons sont somme toute assez minimaliste. Un effet electro là, une nappe de synthé ailleurs, etc. Mais l'artiste d'avant-garde "chante" sur tous les morceaux, et pas qu'un peu, du début à la fin de (presque) chaque morceau. Et voilà le problème, cash: la voix est foutrement mauvaise. J'insiste, foutrement mauvaise. Elle gâche chaque minute, chaque seconde de chaque chanson. Rien de moins. J'imagine Scott Walker (un inconnu pour moi jusqu'ici) est bon chanteur avec son pedigree. Mais en décidant de chanter sur Bish Bosch, Walker s'est tiré une balle dans le pied, le genou et la hanche.
Que fait un chant sur des morceaux aussi introspectifs et minimalistes ?! L'ancien des Walker Brothers serait-il devenu comme Lou Reed, Björk ou Radiohead ? Sans contrainte extérieure ? Si c'est le cas, le musicien perd encore de ses plumes. C'est une grave lacune artistique d'avoir posé des voix aussi nauséabondes et hors contexte sur des morceaux instrumentaux.
Là est la différence entre le génie d'un Brian Eno et l'idiotie mégalo d'un Scott Walker. La voix. Rien de plus.