Blunderbuss
7
Blunderbuss

Album de Jack White (2012)

Nombreux sont les musiciens à s'être essayé au projet solo. Certains s'en sont bien sortis, d'autres (je pense notamment à Julian Casablancas) y ont laissé des plumes.

Premier album en solo donc pour Jack White, l'homme aux mille projets: des White Stripes aux Dead Weather, en passant par les Raconteurs, l'album Rome en collaboration avec Danger Mouse et Daniele Luppi ou encore ses groupes du tout début dont il ne nous reste que peu de traces, le monsieur a su nous montrer tout son talent pour la musique.
A la guitare, à la batterie, au micro, à l'écriture ou même à la production, l'homme sait tout faire.
Mais qu'en est-il pour ce Blunderbuss, album pour moi le plus attendu de l'année ?

Tout d'abord, il faut le préciser tout de suite, Jack White n'a pas cherché à sortir un album rempli d'hymnes, de chansons que l'on pourrait reprendre à tue-tête, comme ont pu le faire les Black Keys l'année précédente. Non, il a préféré s'ouvrir à nous, créer un disque plus personnel.
Cela passe tout d'abord par des influences beaucoup plus éclectiques qu'auparavant: on passe d'un morceau résolument folk, à un autre beaucoup plus axé rock, et on sent pointer quelques sonorités soul, mais ce avec toujours cet aspect bluesy très cher à notre homme, bien ancré culture roots américaine.

Aucun instrument ne ressort plus qu'un autre. Le piano, auparavant presque délaissé (hormis peut-être avec les Raconteurs), est ici utilisé maintes et maintes fois, et permet de baigner l'album dans une atmosphère bien différente.
La guitare, son instrument de prédilection, est toujours là pour nous livrer ses solos stridents comme ses riffs ravageurs. La rythmique basse/batterie fait quant à elle bien son boulot, comme à l'accoutumée.

Les morceaux se succèdent donc, alternant nervosité et calme, et, au final, l'album est presque trop vite terminé. Dans ce Blunderbuss à la fois attendu et inattendu, Jack White arrive à nous livrer un disque personnel, qui lui correspond bien, mais qui pourrait toutefois décevoir les fans de la première heure et du côté plus garage rock du bonhomme.
ChocBonham
8
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le 23 avr. 2012

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ChocBonham

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