retour en salle pour U2 Qui réussi là où Popmart a échoué

"Elevation"
"Beautiful Day"
"Until the End of the World"
"Stuck in a Moment You Can't Get Out Of"
"Kite"
"Gone"
"New York"
"I Will Follow"
"Sunday Bloody Sunday"
"In a Little While"
"Desire"
"Stay (Faraway, So Close!)"
"Bad" / "40" (snippet)
"Where the Streets Have No Name"
"Bullet the Blue Sky"
"With or Without You"
"The Fly"
"Wake Up Dead Man"
"Walk On"

U2 revient aux sources du rock
Avec son Elevation Tour, le légendaire groupe des années quatre-vingt U2 s'installe ce soir pour offrir à ses nombreux fidèles, un panorama de ses meilleurs titres et, aussi, des plus belles pages du rock.


TOUTES LUMIÃ?RES allumées, Bono, veste en cuir noir et lunettes fumées, est monté sur la scène. C'est là, dans cette grande bâtisse de verre et d'acier que le groupe de rock U2 se pose , ce soir En pleine lumière, donc, le groupe entamait « Elevation », leur nouveau single, également présent sur la BO du film « Tomb Raider ». Et, déjà, U2 avait emporté la mise. De l'arrière de chaque côté de la scène se déployaient deux passerelles se poursuivant à travers la foule et formant un coeur au milieu duquel des centaines de fans hurlaient, n'en revenant pas d'être aussi proches des musiciens. Les lumières s'éteignaient et, autour d'eux, Bono, 40 ans, allait, plus de deux heures durant, courir comme un dératé, chanter sans cesse, à la fois généreux et communicatif. Encadré par cette foule de bras tendus vers lui, agenouillé à la pointe du coeur, il a, parfois, des allures de croisé. Un preux chevalier qui, à grands coups de « Beautiful Day », de « Sunday Bloody Sunday » ou de « Where the Streets Have No Name », veut faire croire que le rock est encore vivant, debout, actif. Parfois, il panache, mélange les titres de U2 avec des classiques comme le « Get Up Stand Up » de Bob Marley, le « Sexual Healing » de Marvin Gaye, l'« In My Life » des Beatles, le « Gloria » de Them. Rendant hommage, ainsi, à ses glorieux aînés.


Des images de crimes, de sang, d'un Charlton Heston vantant les mérites des armes à feu, envahissent les écrans


Derrière lui, le guitariste The Edge, impérial, égrène ses notes précises, toujours décalé, jamais largué par les ruades du fougueux chanteur qui parvient à personnifier, à gorge déployée, les grandes figures du rock. Après des tournées monumentales comme Zoo TV ou PopMart Tour, ce concert sans artifices prend, au fil de son déroulement, des allures expiatoires, de retour à la simplicité. La même simplicité, en fait, que celle esquissée dans « All That You Can't Leave Behind », l'album marquant le retour au rock de U2 après des tentatives électroniques plus ou moins abouties. Avant un hommage à Joey Ramone, leader récemment décédé du groupe punk The Ramones, c'est le U2 militant qui prend place avec la chanson « Bullet in the Blue Sky ». Là, des images de crimes, de sang, d'un Charlton Heston vantant les mérites des armes à feu, envahissent les écrans géants et Bono se fait prédicateur, accusateur, en cette terre, l'Amérique, où chacun a le droit d'en posséder. La salle bascule, et c'est déjà l'heure des rappels avec une superbe version de « One », sans conteste la plus belle chanson écrite par les quatre Irlandais. Puis, enfin, Bono déclare au public « Vous m'avez donné une belle vie ! » Rideau. Dans les couloirs du Madison Square Garden, tous s'en vont, heureux et comblés. Reçu hier soir à Matignon, Bono a remercié le Premier ministre Lionel Jospin et le président Jacques Chirac pour leur action en faveur de l'effacement de la dette des pays les plus pauvres. « Ce n'est pas très connu que la France a effacé plus de dettes que n'importe quel autre pays dans le monde. Je suis venu demander l'aide du Premier ministre afin de finir ce que nous avons commmencé » a déclaré le chanteur, très engagé dans l'action en faveur des pays en voie de développement. . Bono, habillé d'une veste en cuir noir et le regard caché par des lunettes fumées, en pleine lumière au coeur de son public.

Starbeurk
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le 2 janv. 2021

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