Gold Mother
7.2
Gold Mother

Album de James (1990)

Il y a des albums qui vous marquent plus que d’autres. Même si vous savez per­ti­nem­ment qu’ils y a des mil­liers d’oeuvres qui leurs sont supé­rieures, votre bala­deur est chargé à bloc pour les écou­ter n’importe où, n’importe quand, quelque soit votre état phy­sique ou mental.

J’ai GOLD MOTHER depuis la ren­trée 1990 et je me sou­viens bien de la pre­mière écoute et des cen­taines qui ont suivi, pour­tant pla­cées dans une année très riche avec les LPs for­mi­dables de Depeche Mode, des Happy Mon­days, Pet Shop Boys, Ride, Sonic Youth, The Char­la­tans ou encore Mor­ris­sey et son “Bona Drag” pour ne citer qu’eux.

C’est le single “Come Home” sorti l’année pré­cé­dente et décou­vert au hasard d’une com­pi­la­tion bri­tan­nique Indie qui me donne envie de me lan­cer. L’énergie, le coté (très) baggy et (un peu) noisy, puis sur­tout son irré­sis­tible syn­thé et l’incroyable Tim Booth au chant laissent augu­rer d’agréables moments. Je découvre un uni­vers et une voix qui me siéent à ravir. Je ne serai pas déçu par mon achat tant la galette regorge de titres riches en cou­leurs (“God Only Knows” & “You Can’t Tell How Much Suf­fe­ring”) et d’ambiances sombres (“Top of the World & “Wal­king the Ghost”) tout en res­tant constam­ment linéaire et fidèle à son cli­mat. L’ajout du vio­lon, de la trom­pette et d’un cla­vier, par­fois tous sacré­ment exci­tés, s’ajoutent à une guitare/basse/batterie déjà habile et maîtrisée.

GOLD MOTHER c’est sur­tout l’album qui pré­cède “Seven” et leur chef-d’oeuvre “Laid” et qui feront de James un de mes groupes fétiches de cette pre­mière moi­tié de décen­nie. Certes, ils auront rêvé le suc­cès pla­né­taire (pro­duc­tion de Brian Eno, chan­sons et hymnes par­fois faciles, etc… ) mais pour les avoir vus en live au bata­clan en 1992, ce groupe aurait mérité de réus­sir au delà de cette fron­tière par­fois dif­fi­cile à fran­chir qu’est la Manche. Il ne fait en effet aucun doute que leur immense talent était un cran au des­sus de ce qui se fai­sait à l’époque sur la scène Mad­ches­ter et, mal­gré les chan­ge­ments de modes musi­caux dont l’Angleterre était cou­tu­mière à l’époque, loin d’être éphémère.

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Michael-Bruce
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le 13 oct. 2012

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