Rien que pour le jeu de mots ça valait le coup de sortir un best of

Les compilations, c'est has been depuis l’avènement du streaming. Mais cela n'empêche pas certains de résister face à l'envahisseur qui rend le concept-même d'un best of inutile, à l'heure des playlists qu'on peut faire soi-même en quelques clics ou l'a possibilité écouter tout bêtement, toujours en quelques clics, les singles d'un groupe ou d'un artiste pour avoir un aperçu de sa carrière.

L’appât, en général, c'est soit un beau packaging, soit quelques inédits balancés au passage, soit les deux en même temps, comme c'est le cas ici.

La sélection en elle-même est plutôt pertinente, même si l'ordre chronologique dans lequel les morceaux sont présentés montre que Franz Ferdinand c'était surtout excellent sur les trois premiers albums et moins bon ensuite. La tracklist aurait été pensé comme une setlist de concert ultime, avec des titres plus calmes dispersés histoire de laisser le temps au groupe de reprendre un peu son souffle entre deux titres plus rythmés.

Ça fonctionne bien, mais alors qu'en est-il des deux nouveaux titres ? Je suis pour ma part un peu mitigé. Ils ne font pas du tout tâche sur le disque, mais c'est vrai que je trouve Curious assez oubliable. C'est l'inverse pour Billie Goodbye dont le refrain est tellement entêtant que je l'ai dans la tête pour les deux prochaines semaines et que j'en veux à Alex Kapranos d'avoir composé ça, mais ça fait son petit effet.

C'est clairement là pour relancer un peu la machine et les dates de tournée alors que la pandémie semble un peu plus calme, entre changements de line-up et la préparation d'un nouvel album à venir, et ça fait du bien par où ça passe même s'il n'y a pas grand chose de neuf à se mettre sous la dent.