Vous en rêviez, Mindless Self Indulgence l'a fait pour vous. Et pour faire bien les choses, le groupe n'a pas l'habitude de faire dans la demi-mesure, le double décimètre collé au fond du slibard serait nettement plus approprié. Car voyez-vous, amis mâles comme femelles, une trique comme celle que va vous filer cet album n'aura nulle equivalence, nulle comparaison, peu importe votre virilité naturelle. Effet garantie, votre compagnon/compagne me remerciera après coup, soyez prévenu...


MSI attaque très fort en vous traitant non pas de fieffé gredin suivit d'un soufflet circulaire mais bel et bien de fils de pute, vous voilà bien introduit dans ce qui va suivre.


Cet album n'est pas à mettre face à toutes les oreilles au risque de vous vrier les tympans au bout de quelques notes si l'on peut appeler ça des notes. Cet album ne sera jamais considéré comme de la grande musique, comme quelque chose de recherché. Vous ne brillerez jamais en société à vous vanter de le connaitre, ni ne pourrez le citer sans vous voir affubler d'un regard hautain suivi d'un évitement comme si vous aviez soudainement choppé la chaude-pisse. Non MSI va vous tuer, va prendre ses immenses testicules en fer forgé et vous les écraser sous le nez comme votre sois-disant copain Roger après six Jägerbomb.


Cet album est indescriptible c'est pour cela que l'on va quand même en causer. S'orientant vers des sonorités diverses, virevotant entre de l'électro et du punk sans transition, MSI s'avère sacrément violent, vulgaire, nerveux mais qu'est ce que c'est bon ! Tout a beau tourner autour du cul avec la subtilité d'un ado de quatrième mais merde quoi ! De temps en temps, faut bien se lâcher, faut bien sortir ce survet' bleu canard wc que vous vous êtes jurés de ne plus jamais porter ailleurs qu'à une soirée fan des années 80 et aller courir, avaler les kilomètres de bitume en vous dandinant de douleur sous l'effort, le souffle court, les veines battantes mais heureux, galvanisé par l'adrénaline, l'excitation.


MSI offre cette parenthèse que l'on peut juger de mauvais goût comme le début de cette critique, elle est néanmoins nécessaire face au conglomérat de merdes dites "tendances" que l'on se farcit malgré nous à la Tv, les supermarchés (putain...) etc. MSI démoli les codes que l'on s'est fixé après autant d'années de conformisme éhonté pour nous plonger dans le chaos, le délire, l'absurdité, un pur son d'extase, de jouissance, ni plus ni moins. La folie distillé, rien que cela.


A bon entendeur, salut ! Et n'oubliez pas les bonnes leçons de vos parents : ça rend sourd ces choses là...alors modération !

Fosca
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 10 Albums et Usons donc ce magnifique casque rouge qui, à force d'utilisations, se greffera bientôt à mon crâne...

Créée

le 4 mars 2016

Critique lue 221 fois

12 j'aime

5 commentaires

Fosca

Écrit par

Critique lue 221 fois

12
5

D'autres avis sur How I Learned to Stop Giving a Shit and Love Mindless Self Indulgence

Du même critique

Juste la fin du monde
Fosca
8

Natural Blues

Bien malin celui qui parvient à noter sereinement ce film. Personnellement il ne m'est guère aisé de le glisser au sein d'une échelle de valeur. Dans tous les cas, une note ne pourra s'avérer...

le 22 sept. 2016

190 j'aime

13

Grave
Fosca
8

Deux sœurs pour un doigt

Bien que préparé à recevoir ma dose de barbaque dans le gosier sans passer par la case déglutition, je ne peux qu'être dans un tel état de dégoût et d'excitation à la fin de ce film qu'il me sera...

le 21 févr. 2017

135 j'aime

23

Mother!
Fosca
8

L'Antre de la Folie

Au commencement... Comment commencer à parler de ce film sans en révéler toute l'essence ? C'est bel et bien impossible. Le nouveau venu de chez Aronofsky n'est pas une œuvre dont nous pouvons parler...

le 8 sept. 2017

84 j'aime

18