Le dixième album des RHCP, en 27 ans de carrière. Ils se succèdent et ne se ressemblent pas. Mais est-ce une bonne chose?


Tout commence en 1984, où les peppers se font connaitre dans un bar en interprétant True Men Don't Kill Coyotes, écrite le jour même. Histoire de marqué le coup, voyant que les strip-teaseuses leur volent la vedette, ils font un rappel vêtu d'une seule chaussette, stratégiquement positionné. Le ton est donné. Associant des genres funk, punk, rock et rap, les red hot deviennent un style de musique à eux seuls.


Avec l'arrivée de Frusciante, les peppers ont une bouffée d'air frais. Ce jeune fan de Hillel Slovak propose une mélodie plus profonde et communicative. Le groupe cartonne, Kiedis ouvre son âme. L'alcool et la drogue coulent a flot. John n'y coupe pas, il paye très cher le prix de la célébrité. Il quitte le groupe durant quelques années. One Hot Minute sort en 1995, oublions cet album. John reviens 4 ans plus tard, et le style californien que tout le monde connait, si commercial débarque.


Entre les gros cartons à la Californication et By th Way, le succès est au rendez-vous. Le retour à la réalité est en 2006, où ils osent sortir l'album le plus pop de leur discographie. L'accueil est mitigé.


John Frusciante fait ses adieux. Josh Klinghoffer le remplace pour ce nouvel album. Nous sommes face à un retour aux sources de la part des peppers. Une base solide de batterie avec Chad. Des notes endiablés de basse avec Flea qui nous montre une nouvelle fois son talent et sa culture musicale. Ajoutez à cela de subtiles touches de riff électrique de Josh (qui heureusement reste discret). Puis le rap si caractéristique de Kiedis dont nous avions le plaisir d'entendre dans les années 80. Les chansons ont une touche actuelle tout en étant dans le style pepperien de leurs débuts.


C'est un album est à écouter intelligement pour comprendre où ils veulent en venir. Nous sommes bien loin de Staduim. Certes, les californiens surfent sur la vague, mais avec des mélodies qui leur sont caractéristiques et avec la maturité qu'ils véhiculent. Reprocher aux garçons à la chaussettes de ne plus être fidèle à leur réputation est ridicule. Les Stones ont muri, et ont vieilli, et pourtant on ne leur reproche point cela! Ils se bonnifient avec le temps. L'expérience que les RHCP ont acquis n'est pas à négliger lorsqu'ils nous sortent un album plus subtile et mieux travaillé musicalement que les précédents. Ouvrez vos oreilles et votre esprit.


Les peppers sont de retour.

Hey_Blondin
8
Écrit par

Créée

le 21 déc. 2011

Critique lue 631 fois

5 j'aime

2 commentaires

Hey_Blondin

Écrit par

Critique lue 631 fois

5
2

D'autres avis sur I’m With You

I’m With You
-IgoR-
4

Plat

Il y a hélas peu à dire sur cet album. Difficile de développer longuement ces qualités et défauts tant il se montre simple et sans aspérités. L'absence de réelle émotion est bien son seul vrai...

le 13 déc. 2013

16 j'aime

10

I’m With You
Johnny_Stardust
5

Critique de I’m With You par Johnny_Stardust

Une petite déception... Quand l'un de tes groupes préférés se contente de sortir un album tous les quatre ans, tu t'attend à quelque chose d'assez sympathique. Cet album n'est pas mauvais. Si l'on...

le 12 oct. 2012

5 j'aime

I’m With You
Hey_Blondin
8

Out in L.A.

Le dixième album des RHCP, en 27 ans de carrière. Ils se succèdent et ne se ressemblent pas. Mais est-ce une bonne chose? Tout commence en 1984, où les peppers se font connaitre dans un bar en...

le 21 déc. 2011

5 j'aime

2

Du même critique

Jumanji
Hey_Blondin
7

"Welcome to the jungle, we've got fun and games!"

Qui avait remarqué que le chasseur n'est autre que le père d'Alan Parrish? Que doit-on en déduire... Alan est un enfant qui se fait maltraiter par ses camarades. Ses parents ne l'écoutent pas et...

le 14 mai 2011

52 j'aime

10

Les Sentiers de la gloire
Hey_Blondin
9

" Because you're mine, I walk the line "

Kubrick nous plonge en 1916, dans les tranchées françaises. Filmé à coup de travelling arrières, avants et latéraux, nous sommes encerclés par les tirs de mitraillettes, les barbelés, et la boue...

le 5 nov. 2011

39 j'aime

Le Monde, la Chair et le Diable
Hey_Blondin
9

"Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres."

A la fin il n'en restait plus que trois. Un afro-américain se retrouve coincé dans une mine, suite à un effondrement, durant plusieurs jours. Cet éboulement lui sauva la vie, car sans qu'il le sache,...

le 3 déc. 2011

28 j'aime

3