"Euh, moi c'est Yann. - Euh, moi c'est Yann". Haha.
Dans le confort du logis parental et de la famille nucléaire (quelle vilaine expression), je crois que chacun (à part ceux qui marchent à quatre pattes, peut-être) est capable de chanter la grande majorité des titres de cet album à tue-tête avec un enthousiasme digne de... de... eh bien, de bretons, j'imagine.
Tri Yann nous a guidés des années durant lors d'interminables voyages vers cette contrée unique qu'est la Bretagne (ou même ailleurs, tiens). Tri Yann a résonné en nous, avec ses chants emblématiques, les Prisons de Nantes, les Filles des Forges (qui n'embrassent point les prêtres), ou bien La Découverte ou l'Ignorance, tirée d'un texte, et qui, je le pense, parle à chaque être humain qui se considère breton et a été exilé (ou n'a jamais eu la chance d'y vivre) de la Bretagne. A partir d'un certain âge. Enfant ça parle pas trop, encore.
Le meilleur de Tri Yann, c'est joyeux, vivant, parfois mélancolique, parfois même accusateur. Mais c'est surtout des types fous amoureux de leur contrée et on est bien contents de les suivre dans cette direction.