Dans la famille de la pop, il y a les poseurs, tirés à quatre épingles au look souvent plus important que la musique. Il y a les dépressifs, souvent pop par erreur car trop gentil pour être qualifiés de « rock ». Il y a aussi les têtes chercheuses toujours prêts à expérimenter, dont le sacro-saint credo sera de moderniser le genre. Et puis il y a des groupes comme les Pernice Brothers, qui album après album, creuse le même sillon, sans ce soucier des modes. Chez eux, il n'y a aucune prétention à être inventif. Pour eux, les plus belles mélodies ont déjà été inventées il y a de cela quelques années et les divins créateurs se nomment les beach boys, Todd Rungren, Left Banke, Prefab Sprout et quelques autres. Dégagés de ce poids de démiurge, les Pernice Brothers, comme BC Camplight ou Orwell chez nous, a pour seul mais essentiel but, celui de faire de jolies chansons, de jolis airs qui s'ils vous égayent une journée, ne naissent pas comme ça et demandent un sacré talent. La maîtrise harmonique sera donc transparente, effacée derrière le seul plaisir de l'auditeur. Pernice Brothers ou la vraie pop. Belle et éternelle.