Still Feeling Magnifique.

Noise Pollution, c'est un peu comme une photographie, le témoin iconique d'une époque, ses espoirs et ses inquiétudes, à l'instar du Heores de David Bowie en son temps.

Sortie peu après l'élection de Trump aux States, élection médiatiquement marquée par l'avalanche de fausses informations (les fameuses "fake news") déferlant au milieu d'une diffusion désormais saturée de contenu à visée supposément informative (et on a le même soucis en France au moment où j'écris ces lignes), le titre est sans équivoque : tout ce "bruit", répandant tout et son contraire, nous déboussole et nous laisse sans repères :
"So down, is there no hope ? I can't believe in no one..."

Ainsi, bien que PTM soit un groupe de hipsters SJW assumé, les "Je t'aime Paris", "Je suis Charlie" et autres ne sont pas selon moi tant à voir comme des hommages futiles que comme une partie de cette photographie, représentant tout ce que l'on peut voir en général dans notre environnement actuel, marqué par les attentats et la désinformation. D'ailleurs, ceux qui affichent ostensiblement ces slogans, même s'ils ne l'avoueront sans doute jamais, ne se sentent-ils pas "magnifiques" ? Comme faisant partie de quelque chose de plus grand, comme ayant un but, ou que sais-je ?
J'essaie ici de montrer l'objectivité et le recul dont fait preuve cette chanson malgré l'ADN du groupe, qui ne cherche pas à mettre en valeur telle ou telle école de pensée (ou de non-pensée, mais ça c'est mon opinion personnelle comme le dirait Sinatra). .

Dans tout ceci, je me reconnaîtrais plutôt dans le "Act like you're over it, still be upset" ou encore le "Forever disillusioned ; so go on, keep on talking, y'all can't take my bullshit". Et d'autres se reconnaîtront ailleurs dans le morceau.

De ceux qui pensent tout savoir à ceux qui suivent la masse, en passant par les Jean-Blasé et les révolutionnaires du Dimanche, tout le monde est là, face aux mêmes défis, aux même non-sens ; face à un monde figé qui bouge beaucoup trop vite (ouais, je me sens d'humeur poétique).

Et enfin, comme le rappelle si justement Mary Elizabeth Winstead : C'est la vie.