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Nouvelle chronique ----------

Eh oui, derrière ce mirifique slogan de campagne de Giscard se cache la véritable essence de cet album. La formation suédoise nous avait habitué à des prestations remarquables, pas forcément en termes de technique ou de production (bien que je n'aie jamais eu à me plaindre à ce sujet) mais plutôt en matière de composition. Diablo Swing Orchestra s'illustre depuis ses débuts en studio par une volonté de renouvellement du genre metal et allie subtilement des influences diverses et variées pour finalement aboutir à un résultat à l'originalité déconcertante. Le groupe, depuis le début, pioche dans le jazz, la musique latino-américaine, les ambiances noires et inquiétantes et exploite les capacités extraordinaires de ses musiciens et de ses deux chanteurs pour servir ce que l'on pourrait qualifier de haute cuisine auditive. Et Pandora's Piñata n'est rien de moins que l'évolution de ce subtil cocktail.

Pour cette occasion, l'ancien batteur du groupe, Andreas Halvardsson, a été remplacé par Petter Karlsson, connu notamment pour sa contribution au travail du groupe Therion dans sa seconde période musicale (metal symphonique). Un authentique batteur de metal, donc. La formation s'est également enrichie d'un trompettiste et d'un tromboniste, ce qui suggère que la place dédiée à ces instruments dans la musique de Diablo Swing Orchestra devient prépondérante, au même titre que celle accordée au violoncelle. Et ceci se verra confirmé à l'écoute du disque.

On attaque l'album en fanfare avec un Voodoo Mon Amour péchu aux influences latino-américaines notoires. Cette teinture se confirmera au fil des titres, le paroxysme étant atteint au deuxième morceau, intitulé Guerilla Laments. Mais la musique d'Amérique du Sud n'est pas la seule à laquelle Diablo Swing Orchestra rend hommage dans ce disque. Les accents metal du groupe se font plus sensibles, avec un Exit Strategy Of A Wrecking Ball et un Of Kali My Calibre d'une violence et d'une lourdeur toutes metalleuses. Et les Suédois ne s'arrêtent pas là, décidant de distiller des intermèdes poétiques orchestraux et acoustiques tout au long de l'album. Et on pourrait encore en parler des heures sans jamais tourner en rond.

La production est propre, les différentes parties étant enregistrées avec beaucoup de soin, chacune mise en valeur d'une façon qui lui rend justice. L'exécution est techniquement parfaite à l'exception de quelques tout petits détails (comme un blast beat un poil bancal) et les riffs sont originaux. On a même quelques petites surprises rythmiques des plus plaisantes.

Bref, vous l'avez compris, j'adore cet album. Comme les productions précédentes de Diablo Swing Orchestra, il est d'une richesse incroyable, impeccablement écrit et interprété, et introduit dans le style du groupe des nouveautés bienvenues qui en font un indispensable dans toute discothèque possédant un rayon avant-garde metal. Verdict : 10/10, -1 pour quelques petites imperfections, +1 pour les cuivres (J'ADOOOOOORE !!!).

Ancienne chronique ----------

Eh oui, derrière ce mirifique slogan de campagne de Giscard se cache la véritable essence de cet album. Avec cette galette, Diablo Swing Orchestra nous surprend avec sa formule auparavant éprouvée à deux reprises. L'album commence de façon tonitruante avec un Voodoo Mon Amour gorgé de cuivres et de riffs dans le plus pur style du groupe suédois. Certains diront même que le titre, et même l'album entier, manque d'originalité. Peut-être. Je leur laisserai leur aigreur pour profiter de cet adorable mélange entre metal, jazz et un peu je-ne-sais-quoi venu du grand Nord.

Avec cet opus Diablo Swing Orchestra signe une œuvre qui, sans révolutionner le style du groupe, reste des plus plaisantes et détone très nettement avec le reste de la scène musicale moderne. Ceux qui ont aimé les deux précédents albums du groupe aimeront probablement celui-ci. Rien d'autre à ajouter :)
m4urice
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le 18 juin 2012

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