Comme premier album ça fesse fort ! En 1969 lors des concerts à la BBC , Elton John faisait leur première partie ! How Ironical !
Il y avait longtemps que je n'avais pas réécouté l'album, une critique et une écoute s'imposaient.
Cela n'a rien à voir ou presque avec la formation classique, sinon par l'esprit.
L'ouverture avec Kings and Queens est somptueuse. Un cours de piano d'efficacité et de sobriété pour Emerson. Il n'y a que la voix mâle un peu faible et pas très excitante mais qui passe limite. Le duo basse, piano et les vocalises de Jane Relf (autour de 4 minutes) sont absolument superbes... ce piano qui danse...wow! tout le morceau est intéressant et la guitare électrique de la fin , d'une finesse magnifique...
Innocence et son WAH WAH à la guitare électrique, ce piano, ces cymbales nerveuses et cette exploration jamais trop perdue en font un morceau qui nous tient en haleine. La partie médiane au piano classique est jolie et glisse , langueur infinie qui rappelle Chopin. Puis tout bascule et nous sommes encore étonnés...Décidément ce band n'en finit plus d'être créatif... Un délice.
Island fait très 60's et San Francisco West coast Spirit... Ça va dans tous les sens et ça se tient...c'est ça qui est étonnant avec cette formation.
Wanderer a un beat d'enfer au piano. C'est clair que rendu à ce stade de l'album on n'a pas affaire à des deux de pique ! Clavecin, piano, et voix magnifique de Jane Relf. On se croirait à la cour du Roi-soleil par moments, lors d'une soirée festive.
Bullet finit le deuxième côté comme une balle ! Est-ce un jam ? presque ... L'esprit libre qui régnait à l'époque sur la musique est bien réfléchi ici...juste la voix mâle de Keith Relf est ici un peu limite. La musique est passionnante. So cool...pass me the joint...
Le bonus de la réédition : The Sea est réellement un plus... la version courte de Island (45 tours ) est ok.