Set the Dial
6.8
Set the Dial

Album de Black Tusk (2011)

Le moins que l'on puisse dire, c'est que BLACK TUSK n'aura pas perdu de temps afin de donner un successeur à «Taste The Sin». Un an après et les voilà de retour avec un «Set The Dial» sous le coude. Rapide lorsqu'on sait que le délai moyen entre deux albums se situe aujourd'hui entre deux et trois ans, voire beaucoup plus (GUNS'N'ROSES a clairement montré la voie des albums typés arlésienne). Si un délai trop long peut être parfois dangereux, car encore plus attendu au tournant, un délai trop court est tout aussi suicidaire car le risque de proposer une redite du précédent est bien trop présent.

C'est d'ailleurs exactement ce qu'il se passe avec les Américains avec leur nouveau méfait. Une suite tout à fait logique à son prédécesseur. Un peu trop logique à vrai dire puisque les compositions se conduisent tant dans la droite lignée des autres qu'on en aurait presque l'impression d'avoir affaire à des chutes de studio des sessions «Taste The Sin». BLACK TUSK ne se fatigue donc pas ici à délivrer une quelconque évolution et paraît composer en roue libre, une véritable vitesse de croisière. Le souci dans l'histoire, c'est que ces nouvelles compositions sont du même modèles que les autres, à comprendre avec leurs qualités et leurs défauts. Si BLACK TUSK n'a jamais fait preuve d'une identité très éloquente dans le milieu du "Sludge", faisant légèrement pâle figure à côté de compatriotes également issus de la même contrée de Géorgie, à savoir BARONESS ou KYLESA, il n'empêche que leur musique restait sympathique à l'écoute. Aujourd'hui, elle l'est tout autant mais on ne peut cacher qu'il se cache derrière notre appréciation un très fort sentiment d'amertume. Pourquoi proposer un nouvel opus si vite pour ne rien proposer de neuf ? En effet, «Taste The Sin» montrait une légère tendance à vouloir se forger une identité BLACK TUSK bien plus prononcée et faisait tout de même avancer légèrement le groupe. Là, rien, stagnation totale, allant même jusqu'à proposer un «This Time Is Divine» aux consonances plus que prononcées avec un «Red Eyes, Black Skies». Pas franchement excitant...
Margoth
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le 15 avr. 2012

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Margoth

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