The Big Dream
6.6
The Big Dream

Album de David Lynch (2013)

Quand David Lynch change de registre, c'est beau

Je viens de découvrir LA MUSIQUE de David Lynch. Et tout part en vrille. David Lynch chante avec sa voix enrhumée, de canard boiteux, et c'est beau, et ça s'envole de partout.
Je n'ai jamais "critiqué" d'album, de musique, je n'ai jamais au grand jamais lu de textes là dessus, de critiques musicales, non ce n'est pas mon truc la musique, analyser et tout ça, je préfère l'écouter, et me laisser plonger dans l'univers envoûtant d'un géant du cinéma qui fait tout, peinture, musique, photo, cinéma, et c'est incroyable. Fou fou fou.
Une musique qui sonne extraordinairement avec l’ambiance de ces films, un univers envoûtant, à la sublime lenteur, à la batterie qui fonctionne à pas de loups, très particulièrement. Ce même tempo de l'incroyable musique de Twin Peaks, celle d'Angelo Badalamenti, infiniment jazz, et ça zwing zwing zwing, et ça donne là tout l'univers entier de Twin Peaks.
D'ailleurs, c'est la musique de la fameuse série que j'écoutais en boucle qui m'a fait tomber sur celle de David Lynch. Une continuée dans l'univers sombre de la série. Un souffle. La même sensation d'envol.
Twin Peaks, cette série phénoménale de David Lynch que j'ai vu il n'y a même pas un mois, qui m'a donné envie de découvrir le jazz.
Au final, le jazz, je ne le découvre que dans les films. Je n'arrive pas à l'apprécier sans images.
David Lynch fait de cet album The Big Dream un monde où l'onirisme vit dans chaque parcelles d'instruments, de mélodie, de rythme, de voix. De l'électro à l'état pur. Une musique envoûtante dans la lignée de ses films.
Une reprise de "The Ballad of Hollis Brown" de Bob Dylan incroyablement décalée, au tempo extrêmement lent, au ton légèrement dépressif et blasé, avec la voix si particulière de David Lynch, qui ressemble presque à celle des voix modifiées dans Twin Peaks lorsqu'ils parlent à l’envers et qu'on ne comprend rien.
David Lynch a sans doute effectué le même principe sur sa voix, dans certaines chansons.
Et la continuité de l'univers cinématographique se fait. En écoutant David Lynch chanter la lenteur, on a en tête l'univers entier de ses films, l'incroyable atmosphère, la pleine humanisation d'un réalisateur dont la voix ne s'entend pas, que l'on connaît qu'à travers ses films. Un bout de plus. Un secret de moins. La beauté à cent à l'heure, le rêve.
On a alors plein de nom en tête. Cette musique que l'on écoute.
Archive, Cinephile, Docteur Flake ect.
C'est beau, c'est beau, c'est beau, c'est beau.
Avec l'intention alors d'écouter David Lynch les jours qui viennent, nous repartons avec une découverte en plus, toujours.
Lunette
10
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Ces albums qui transportent jusqu'au ciel. et Lorsque Lunette s'efforce de noter des albums

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le 8 mars 2015

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Lunette

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