The Dark Third par Elrickh Petersson
L'Angleterre est un pays hallucinant. Musicalement, ils sont capables d'abreuver la terre entière de groupes horribles, formatés et radiophoniques et par la même occasion de nous sortir régulièrement des groupes cultes dont eux seuls ont le secret. On pense ainsi à Anathema, ou encore à Oceansize et désormais il faudra compter avec Pure Reason Revolution.
Avec leur look 70's, à tel point qu'on dirait qu'ils se sont échappés d'un épisode du "That 70's show" Pure Reason Revolution s'impose clairement comme ma révélation musicale de l'année 2006. Car même si cette chronique s'attaque à l'édition européenne de "The Dark Third" fraîchement sortie, il faut savoir que l'album est dispo outre-Manche et outre-Atlantique depuis l'an dernier.
Définir le style de PRR n'est pas une mince affaire. Pour compliquer les choses, leur musique peut être présentée comme du rock progressif psychédélique et cosmique avec quelques éléments métalliques. La bonne affaire !!! Tentons d'élucider les choses.
Si le groupe est resté bloqué stylistiquement dans les années 70, c'est aussi dans cette décennie qu'il faut chercher leurs principales influences musicales, Pink Floyd en tête. Mais PRR n'a pas bêtement répété une recette archie connue, ils ont adapté et mis à jour (avec quelques touches électroniques) leur musique favorite, en y ajoutant un grain de folie et un grain de génie. Ces anglais possèdent un vrai talent mélodique et ils le prouvent tout au long de l'album. Même avec une seule écoute, l'album va vous trotter dans la tête. Techniquement c'est du haut niveau, d’où la qualification de progressif, mais le tout au service de la musique et de la mélodie. Il suffit de les voir en live pour s'en rendre compte d'ailleurs.
"The Dark Third" nous offre donc un mélange entre ambiances psychédéliques et aériennes et de bonnes grosses guitares (Les membres de PRR ayant sûrement déjà touché de près ou de loin au métal). Enfin, la force principale du groupe réside au niveau vocal car cet album est véritable ballet de voix, de choeurs et de canons. C'est simple tout le groupe chante, même si on retiendra les deux voix principales, celle de la bassiste Chloe Alper et celle du guitariste Jon Courtney.
Bref, voilà un album qui n'est pas prêt d'arrêter de tourner sur ma platine, tellement chaque écoute est une découverte. Un disque peut être intemporel.
Alors, envie de changement ? Alors laissez-vous tentez par l'aventure et prenez un billet pour une destination inconnue sur Pure Reason Revolution Airways.
