The Pinkprint
5.6
The Pinkprint

Album de Nicki Minaj (2014)

J’ai décidé d’écouter des albums qu’a priori je déteste. Et après la prise de bec aux MTV awards entre cul de poulet Cyrus et cul d’Anaconda Minaj, je me suis dit que Nicki Minaj était un exemple saisissant pour la première critique de mon nouveau défi « Pour prouver que je n’ai pas de préjugés, je vais écouter des bouses ». Car de cette chanteuse, je me rends compte que je ne connais que son (‿ˠ‿). Je suis incapable de me rappeler un air ou une chanson.



« Si le mot cul est dans une phrase, le public, fût-elle sublime, n'entendra que ce mot. » (Jules Renard)



Et quand il s'agit de fesses, un Renard, ça a du nez.


Alors, me saisissant de mon courage à deux mains – j’aime lui donner un petit nom -, j’ai gravi The Pinkprint par la fesse Nord, à la lumière de la lune. Une bubble butt(e) aux parois glissantes de paillettes et de sueurs.


All Things Go entame l’album. Le voicecoder fait resurgir mon tic nerveux au coin de l’œil. Je n’entends pas cet album, je le vois dans ma tête, la porte de l’inconscient entre-ouverte. Quand elle chante, j’imagine des fesses à la place de ses lèvres. Son intro est molle comme un cul laissé à l’abandon, nourri de chips, de bières et de canapé Ikea.



« Il n'y a qu'une antistrophe entre femme folle à la messe et femme molle à la fesse. » (François Rabelais)



I Lied. Merde, elle tente de chanter… du R&B. Elle s’est assise sur le voicecoder, l’aigue est le chant du cygne de cette musique de salon de massage de zone industrielle.


The Crying Game. Elle parle de Slugs et je vois des limaces faire un twerk. Elles ont un cul ferme les limaces, je n’aurais pas cru. The crying game, c’est comme le Hunger game, mais on se lance des larmes ? Ou ce sont des fesses archers ? Les ficelles de string en guise de corde d’arc ?


Get on Your Knees. Des miaulements. Je vois un chat tourner sur un large coussin marron. Ses pattes appuient en rythme sur le cuir pour se faire une place douillette. Ce n’est pas un coussin.



« Le ciel et le cul, les deux grands leviers. » (Emile Zola)



Feeling Myself. D’autres fesses s’ajoutent, moins imposantes, celles de Beyoncé. Les fesses piaillent, se claquent l’une l’autre. Telles deux majestueuses femelles hippopotames se disputant un territoire.


Mais sur Only, une autre bataille animale se prépare. Chris Brown, Lil Wayne, Drake, autant de morpions hurlant leur présence dérisoire. Des morpions geignards en pleine parade amoureuse pour savoir lequel dominera la bubble butte.


Four Door Aventador. Bruit de moteur, est-ce que mon bateau ivre de fesses prend l’amer ? Car à force de claques sur le fessier, j’y vois des vagues emportant au lieu le naufrage de mon attention, seuls de basiques instincts surnagent dans les débris. Les mouettes portent des strings, poussé par les vents de derrière et j’aspire au monde du silence, entendant dans les paroles de Buy a Heart le mot « Cousteau » au lieu de « coastal ».


Je cherche en vain une terre, ou une fesse, ferme. Mes yeux, après mes oreilles, me jouent-ils encore des tours ? Au lieu de tambourins dans Trini Dem Girls, je vois des mains qui claquent des fesses alignées.


Me voici enfin en terre connue, Anaconda. Au final, seule chanson à se distinguer un peu par son originalité et ses cassures de rythmes. Je suis sur une île amazone dont l’hymne est :



« I have a big fat ass » (Nicki Minaj)



The Night Is Still Young. Je suis triste, des guitares se sont perdues là. A moins qu’il ne s’agisse d’un string à plusieurs cordes ?


Pills N Potions et Bed of LiesSoupe sont comme un gros cul flasque filmé au ralenti, des vagues hypnotiques essayant de me convaincre que je n’ai pas perdu mon temps.


Mais Grand Piano me fait comprendre que j’avais tort. Les touches de cet instrument sont délicates et serrées, un cul ne peut y jouer du Mozart. Alors, ce n’est pas une légende, Nicki Minaj a aussi des doigts.



Mais alors, que dire au final de The Pinkprint ?



Ecouter ce disque, c’est comme regarder un gif où une femme au cul magnifique baisse sa culotte en dentelle (cliquer sur le lien pour comprendre). On le regarde tourner en boucle. Même si on sait que ça n’arrivera jamais, on a toujours l’espoir qu’au prochain tour, la culotte descendra bien jusqu’au bout.


Les pistes de The Pinkprint ont beau tourner, on a toujours l’espoir qu’à la suivante, il y aura une chanson acceptable.



« La patrie, l'honneur, la liberté, il n'y a rien : l'univers tourne autour d'une paire de fesses, c'est tout... » (Jean-Paul Sartre)


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le 25 sept. 2015

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Caledodub

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