Avec The Seeds Of Love, le groupe quitte définitivement la Synthpop, les synthés se faisant même difficile à trouver sur les 8 longues plages qui ornent l'album. A l'époque, il était l'album le plus cher jamais produit (on retrouve des noms comme "Phil Collins" et "Manu Katché" dessus), ce qui justifie l'air grandiloquent que possède la plupart des pistes. Oui, car si cet album a un défaut, c'est que la plupart des titres sont longs pour pas grands choses.
Prenons "Badman's song" par exemple, plus longue pièce de l'album de plus de 8 minutes, vers la 4ème minutes, ça veut se la jouer un peu progressif sur deux minutes... dans leur façon de faire, on pense direct à Supertramp; malheureusement, tout le reste du morceau est loin d'atteindre la même splendeur mélodique et finalement, malgré un travail instrumental de malade, on ne retiendra pratiquemment rien de ce morceau. (Ce sera aussi le cas, dans une moindre mesure, pour"Standing on the Corner")
Le cas contraire est bien sur le single éponyme, le dernier étant passé à postérité dans notre pays, le splendide "Sowing the Seeds of Love", qui grâce à un couplet/refrain intéressant et catchy, arrive à nous faire rêver durant ses 6 minutes.
Les thèmes principaux gravitant autour de celui de l'amour, on a donc un album assez atmosphérique, planant, qui explosent parfois à l'aide de choeurs et de solos instrumentales, en véritables déclarations émotives: "Advice for the Young at heart" et "Swords and the Knives" font partis de ces morceaux réussis. On peut noter aussi la ballade orchestrale "Famous Last Words" qui conclut en fanfare l'album et "Year of the knive", titre le plus rock de l'album.
Même si "The Seeds of Love" comporte au milieu de ses pistes de grands moments musicaux, la quasi-absence de ritournelles entêtantes l'empêche de rivaliser avec ses prédécesseurs, mais le voyage qu'il propose est vraiment à prendre, malgré son aspect de blockbuster musical qui entraînera le départ de Ian Stanley, pièce maîtresse et claviériste du groupe, qui en apportait la touche Synthpop.

NB: Dans la version remasterisée de l'album, on tombe sur le titre "Johnny and the Bible of Dreams", qui semble un prémisse de la décennie qui suivra et verra la naissance du trip-hop, aillant même dû inspirer Moby... à écouter!
(il s'agit en fait d'un Remix de Fluke datant de 1991)
Strangeman57
7
Écrit par

Créée

le 7 juil. 2013

Critique lue 1.2K fois

6 j'aime

2 commentaires

Strangeman57

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

6
2

D'autres avis sur The Seeds of Love

The Seeds of Love
jimbomaniac
7

grand album pop

En 1989 et apres une interminable attente de la part des fans conquis par le groupe après les succès des deux premiers albums 'the hurting ' (1983) et surtout 'songs from a big chair " (1985)...

le 18 sept. 2016

6 j'aime

2

The Seeds of Love
Strangeman57
7

Critique de The Seeds of Love par Strangeman57

Avec The Seeds Of Love, le groupe quitte définitivement la Synthpop, les synthés se faisant même difficile à trouver sur les 8 longues plages qui ornent l'album. A l'époque, il était l'album le plus...

le 7 juil. 2013

6 j'aime

2

The Seeds of Love
PhilippeAllegre
9

respect

Quand j'entend le dernier judas priest qui viennent de faire la 50 eme fois le même album, je me dis "bordel ces mecs là ils n'aiment pas la musique en fait ?" même ACDC ils font ça juste pour aller...

le 2 août 2018

5 j'aime

6

Du même critique

Discovery
Strangeman57
10

Critique de Discovery par Strangeman57

J'ai découvert Daft Punk à mes dix ans... Non ! J'ai découvert la musique à mes dix ans. C'était en 2001. J'étais parti en classe de neige. Souvenir assez pénible... je n'arrivais pas monter...

le 27 août 2012

44 j'aime

2

New York Melody
Strangeman57
7

Ou comment te vendre une BO...

Au milieu de tout ces block-busters de vacances est sortie ce 30 Juillet (et plutôt bien distribué) "New York Melody", un film qui transcende le genre de la comédie romantique bien plus loin que les...

le 2 août 2014

40 j'aime

3

Nous York
Strangeman57
2

Comédie française cherche humour desespérement... à New York.

Je passerais tout commentaire sur le jeu de mot qui sert de titre et sur la bande-annonce qui sont à l'image du film. Au départ, je ne comptais pas aller le voir, mais UGC illimité et matraquage...

le 8 nov. 2012

33 j'aime

4