Nous voilà donc décidément bien scotchés en 2014, sans flashbacks cette fois, à notre grande tristesse. Le défi, dans ce genre de circonstances, est évidemment de reconstruire sa relation avec de nouveaux personnages, qu'on a naturellement tendance à trouver moins fascinants que ceux des premiers tomes. C'est compter sans l'habileté narrative de Urasawa, qui a tôt fait de nous embarquer dans une nouvelle intrigue, et de reconstruire des liens avec le passé (réapparition habile de personnages secondaires, voire d'un personnage principal). Bref, ces 200 pages "de transition" deviennent vite bluffantes, entre nos deux travestis qui évoquent immanquablement "Tokyo Godfathers", un réquisitoire discret en faveur de la liberté d'expression des mangas, et une poignée de scènes stressantes dans une prison. Pas de relâche dans le monde obsédant d'Ami ! [Critique écrite en 2008]

EricDebarnot
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le 10 mars 2016

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Eric BBYoda

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