Encore faut-il avoir eu du souffle au départ !
Je me demande bien pourquoi je m'échine à relire du Jul. Certes, il y a des jeux de mots et certains peuvent même arriver à faire sourire, mais cet auteur m'avait quand même déjà souvent déçu plus qu'à son tour.
Le problème, c'est que ce n'est pas souvent drôle, alors que c'est manifestement le projet de l'auteur. Jul fait beaucoup d'efforts pour caser ses jeux de mots, du genre : après un président noir, le président américain sera indien et pourra dire « yes we mohican » ! Bref, c'est souvent très moyen : la blague pour la blague, ça va bien deux minutes, ou alors, il faut que ce soit très drôle ou particulièrement bien vu, ce qui n'est que très rarement le cas dans cet album.
C'est dommage, d'autant plus dommage que connaissant le cv de Jul, on pourrait espérer ses albums plus politiques, plus tranchants, tout en conservant l'indispensable humour. Ici il n'y a pas vraiment de critique politique, on reste juste à la surface pour faire quelques blagues sans intérêt.
Quant à la référence à la nouvelle vague du résumé de la quatrième de couv que j'ai mis en résumé dans la fiche, c'est peut-être drôle mais quand même sacrément gonflé ! Je dirai pour ma part, en parodiant Jul lui-même, qu'à bout de souffle, il a touché le fond. On lui souhaite tout de même de refaire un jour surface pour pouvoir à nouveau surfer sur la vague.
Bref, un album qui sera vite oublié.