Adam Clarks
6.9
Adam Clarks

BD franco-belge de Régis Hautière et Antonio Lapone (2014)

Je suis plus une lectrice de comics que de BD européenne mais, dans le cadre du prix polar sncf, l'ambiance années 50 et Guerre Froide d'Adam Clarks me tentait bien.
L'expérience ne m'aura malheureusement pas assez convaincue pour me donner envie d'aller plus loin. D'abord, j'ai eu la mauvaise surprise de me retrouver avec un format assez délirant. Moi qui me tiens éloignées des bandes-dessinées françaises en partie à cause de leur hauteur et format cartonné que je trouve très peu pratique pour la lecture, j'ai été un peu dépassée par la hauteur de celui-là. Je ne sais même pas où je vais pouvoir le ranger. Le titre s'adresse donc déjà à des amateurs confirmés du genre, qui apprécieront posséder "l'objet".


Maintenant, le format est-il pertinent pour apprécier le travail graphique ? Étant donné le peu de nuances dans les couleurs, et les dessins très peu détaillés, j'en doute. Au moins, le papier est très agréable. J'ai apprécié cependant le travail sur les tons, le jeu entre le bleu et le rouge, qui évoluent selon la progression de l'histoire, la présence des américains ou des russes. C'est un travail de composition sympathique à analyser, et j'aime bien en général les tons assez froids dans les pages bd. Le dessin m'a un peu moins séduite. Le style graphique des femmes est assez plaisante, celui des hommes m'a semblé moins "personnel" mais, surtout, les personnages se ressemblent beaucoup trop. On peut aussi noter de réelles faiblesses dans l'illustration des scènes d'actions où l'on ne comprend pas grand chose. Étant adepte de comics où l'on peut savourer plusieurs pages d'action pure sans dialogue, cela m'a un peu dérangée.


Le scénario est amusant et nous sommes assez vite pris dans l'histoire. Il y a juste ce qu'il faut pour tenir le lecteur en haleine jusqu'à la fin, notamment grâce au caractère ambivalent du voleur Adam Clarks. Néanmoins, tout cela reste assez convenu et attendu pour un hommage aux vieux films d'espionnage. Distrayant, mais pas nécessairement mémorable.

Barbelo
6
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le 23 janv. 2016

Critique lue 176 fois

Barbelo

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