Pendant que Quicksilver et Scarlet Witch étaient en vacances au Japon, celle-ci a ressenti une perturbation qui l’a menée à une base de l’Hydra. Une fois les Avengers dépêchés sur place, ils découvrent une machine à remonter le temps, sans pouvoir déterminer sur quelle période elle est réglée. Quelle meilleure façon de le découvrir que d’utiliser la machine ? Petit problème : nos héros se retrouvent dispersés à plusieurs époques… Comment vont-ils revenir dans leur présent tout en déjouant les machinations de l’Hydra ?


Bon, je vais être honnête, si j’ai lu cette histoire c’est principalement pour UNE raison : Carmine Di Giandomenico est aux crayons, et le voir dessiner Quicksilver me permet d’entretenir (un peu) l’illusion que nous vivons dans un monde où All-new X-Factor n’a pas été annulée. En plus il est cette fois-ci colorisé par Andres Mossa, dont le travail met beaucoup plus en valeur son trait que la colorisation de Lee Loughridge précédemment. De quoi apprécier pleinement le dynamisme de son trait, ainsi que son travail sur les visages… Sauf qu’il n’assure que les 3 premiers chapitres, avant d’être remplacé par Paco Diaz pendant les 2 suivants pour revenir sur le dernier avec Enis Cisic, beaucoup moins convaincant. Comme souvent dans ces cas-là, d’un côté la colorisation assure une certaine cohérence visuelle, d’un autre on sent que des artistes au trait vaguement-proche-mais-pas-tant-que-ça ont été coulés dans le même moule et que, sans ce souci de cohérence, le style de chacun des remplaçants aurait pu mieux être mis en valeur.


Ca, c’était la première déception. La deuxième vient de l’histoire de Mike Costa, assez légère finalement. Mon petit résumé de l’intrigue ci-dessus doit couvrir le tiers du récit, ce qui est déjà beaucoup trop pour juste en présenter les enjeux. Comme dans beaucoup de productions Marvel, l’humour est omniprésent, largement grâce à la présence de Hawkeye et Spider-Man, mais la voix des autres personnages ne contraste pas vraiment avec la leur : au final, tout le monde fait plus ou moins de l’humour, sans que la personnalité de chacun ne se détache réellement. Et puis surtout, l’équipe ne correspond à rien de particulier : Quicksilver et Scarlet Witch ont leurs tout derniers costumes, de fait on s’attendait à retrouver Sam Wilson en tant que Captain America ainsi que le Superior Iron Man, mais non, il s’agit des Steve Rogers et Tony Stark classiques. Les plus cyniques auront bien sûr remarqué qu'on a presque le cast du film Avengers 2 + Spider-Man dont les droits ont été fraîchement acquis par Marvel Studios, mais ce parallèle ne vous avance pas vraiment. Voir certains personnages arriver à la préhistoire permet des situations assez cocasses, mais n’enlève pas cette impression de lire une histoire “pour rien”.


Le peu d’intérêt de l’histoire est d’autant plus dommage que ce n’est pas ça qui va donner envie de se pencher sur les Infinite Comics et le Turbomédia de manière générale, dont le principe est plutôt inédit. Tout ceux qui ont déjà lu des scans ou des BD sur tablette sont déjà familiers de la lecture sur écran, les clients de Comixology ont sans doute tenté la lecture guidée, mais les storyboards de Matt et Geoffo proposent vraiment une expérience différente (qui doit mieux s’apprécier sur tablette que par la lecture via navigateur d’ailleurs, de mon côté j’ai souvent eu des temps de chargement assez longs entre deux slides, problème que je rencontre beaucoup moins lors de la lecture de chapitres usuels).


Bref, une histoire sympathique sans plus, loin d’être inoubliable. Si vous souhaitez découvrir une équipe d’Avengers similaire à celle du film et dans un format court, je vous recommande plutôt Avengers: Endless Wartime de Warren Ellis et Mike McKone. Ce récit d’un seul tenant était lui aussi assez déconnecté de l’univers partagé, mais mettait beaucoup plus en valeur les caractères et spécificités de chaque personnage, permettant de répondre à la question : mais qui sont les Avengers ?

cosmos
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le 27 mars 2015

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