Bon ! Quand on est fan des mutants, et des X-Men en particulier, il est difficile de se contenter des X-Men Blue et X-Men Gold du moment. Que c’est navrant, quand on prend quelques instants, de voir ce que la licence devient depuis pas loin d’une dizaine d’années maintenant. (Heureusement, Jonathan Hickman bouleverse tout cela avec Dawn of X.) Du coup, pour patienter, je me suis décidé à me refaire un run d’exception, lu de façon fracturée en kiosque à l’époque, avec Wolverine and the X-Men, de Jason Aaron. Justement, sans doute ma dernière bonne lecture mutante, qui date de 2012.


Après le schisme entre Cyclope et Wolverine, chacun poursuit son chemin, défendant sa propre vision concernant l’avenir des X-Men. Selon Logan, il faut protéger la nouvelle génération de mutants et leur offrir un cadre rassurant d’une école… qui sera hélas détruite dès son premier jour ! Est-ce pour autant la fin du rêve de Wolverine ? Réponse dans les huit premiers épisodes de la série Wolverine and the X-Men signés Jason Aaron (Thor), Chris Bachalo (Avengers) et Nick Bradshaw (Guardians of the Galaxy).
(Contient les épisodes de Wolverine and the X-Men #1 à 8)


Logan sort d’une période particulièrement compliquée, après avoir découvert l’existence de très nombreux enfants. Des enfants qui sont tous morts. Et du côté des X-Men ce n’est pas forcément mieux. Notre Griffu ne supporte plus de voir Cyclope entraîner Hope et les premiers nouveaux mutants depuis si longtemps comme de véritables armes. Un schisme éclate dans la communauté mutante et Logan claque la porte d’Utopia pour créer sa propre école.


Une école non pas pour faire des mutants des armes, mais pour leur apprendre à se protéger de ce monde sans pitié, tout en nourrissant leurs esprits de la meilleure manière possible. C’est comme cela que l’on se retrouve avec Logan comme directeur du nouvel Institut Jean Grey ! Je n’aurais jamais imaginé voir cela un jour.


Bon, les débuts ne sont pas des plus réussis. Alors qu’il est en pleine phase de stress (je ne pensais pas non plus dire cela un jour de Logan), l’école doit d’abord être validée par l’inspection académique. Heureusement pour Logan, et pour les deux inspecteurs, Kitty (directrice en second) c’est elle qui va les guider dans cette école 2,0, là où se dressait auparavant l’école de Charles Xavier.


Mais entre l’attaque de Krakoa, un élève en provenance de l’empire Shi’ar, des professeurs incontrôlable, un Quentin Quire qui n’en fait qu’à sa tête et le nouveau « bébé » Club des Damnés qui décide de détruire l’école, cette première journée va être une véritable horreur à vivre pour Logan ! On se demande, d’ailleurs, très clairement, comment l’institut a pu finalement ouvrir ses portes.


Les premières semaines ne vont pas être de tout repos non plus. Cela dit, avec des élève comme Quire, un Broods, le fils de Gladiator, ou encore Evan le clone d’Apocalypse, on peu se douter que les choses vont être compliqués. On sent de suite, rien qu’avec ce « casting » que Jason Aaron va nous proposer des intrigues dingues, se déroulant aussi bien sur Terre que dans l’espace.


Au programme de ce premier tome, une grossesse expéditive et pour le moins inattendue, qui va donner lieu à un cours d’anatomie grandeur nature, un casse à la Rain Man dans un casino de l’espace ou encore Dents-de-Sabre qui décide de dire ses quatre vérités au Fauve.


Jason Aaron nous en met plein la vue d’entrée, et ne semble pas vouloir nous laisser une seule seconde de répit. Les intrigues et les rebondissements se succèdent à un rythme effréné. L’école détruite dès la première journée, la grossesse de…, l’attaque du casino, les nouveaux pouvoirs d’Iceberg, le Fauve enragé, les doutes d’Evan, Quentin… Il y a tant de choses à dire. On parvient en seulement huit épisodes à nous attacher à tous ces personnages si différents.


Jason Aaron parvient à alterner entre ses intrigues passionnantes et un vrai travail de fond sur les élèves qu’il a sélectionné pour être les têtes d’affiche de son titre. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce casting est excellent et prometteur.


Graphiquement, c’est le même emballement. Chris Bachalo et Nick Bradshaw ! Deux artistes totalement différents, aux styles totalement différents, mais deux artistes incroyables ! Bachalo c’est un coup de poing, alors que Bradshaw c’est une caresse. Avec le premier artiste c’est très vivant, très agressif, très proche de l’action. Chris Bachalo est un artiste que j’adore. Nick Bradshaw, c’est plus les personnages qui sont mis en avant. C’est juste une claque tellement ils sont beaux.


Bref, une claque ! Un pur plaisir de lecture ! Que demander de plus ?

Romain_Bouvet
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le 3 sept. 2021

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Romain Bouvet

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