Captain Britain
7.4
Captain Britain

Comics de Alan Moore et Alan Davis (2006)

Plaisant à lire mais difficile à rentrer dedans pour un néophyte

Autant le dire d’entrée, Captain Britain je n’en suis pas un spécialiste, bien loin de là. Hormis des histoires où il apparait aux côtés d’autres héros, lors de cross-over ou sur des séries comme Excalibur (dernière monture) ou lorsqu’il apparaît auprès de sa sœur Betsy comme dans Uncanny X-Force. Difficile alors de s’attacher à un tel personnage, avec tant de charisme, tant de puissance mais également un zeste de folie, et un univers tellement particulier. Je me suis dit qu’un ouvrage rassemblant plusieurs épisodes me permettrait d’y voir plus clair. Et avec de tels noms qu’Alan Moore et Alan Davis cela donne encore plus envie !

La Grande-Bretagne a un nouveau héros : Captain Britain ! Avec l’aide de sa sœur Psylocke et des membres du Captain Britain Corps, il va devoir protéger le monde des assauts de Fury et des manipulations de Merlin. Les plus belles aventures du champion publiées par Marvel UK sont réunies dans ce volume écrit et dessiné par les légendaires Alan Moore et Alan Davis.
Les deux géants des comics, Alan Moore et Alan Davis ne partagent pas qu'un prénom ! Ils ont œuvré ensemble sur la série Captain Britain, que le talent de Moore a ramené au succès, avec l’aide du style inimitable de Davis !
(Contient les épisodes US Captain Britain TP)

Et force est de constater que d’essayer de rentrer dans l’univers de Captain Britain en commençant avec du Alan Moore, ce n’est peut-être pas ce qu’il y a de plus simple. J’avoue que j’ai rarement été autant largué en commençant un comics. Je me suis vraiment demandé où j’étais tombé. Difficile, quand on est novice de comprendre qui sont tous ces personnages, d’identifier le lieu où nous nous trouvons. Et rentrer dans ce personnage n’est pas chose aisée tant il est semble vraiment à part. Il navigue entre le fantastique, l’extraordinaire, la magie et le bizarre pour ne pas dire le ridicule.

On arrive en pleine action. Captain Britain et ses amis sont en plein combat, sur une autre planète ou dans une autre dimension, contre une sorte de machine indestructible et impossible à stopper même pour Captain Britain. Tant et si bien que notre héros finira par mourir… Avant d’être « fabriqué » à nouveau par Merlin et sa fille. Il est aussitôt renvoyé à Londres, notre Londres.
Pensant avoir le droit à un peu de repos, il est appelé à l’aide par sa sœur Betsy, avec une belle excuse bidon pour expliquer comment elle sait que son frère se trouve ici, car elle est pourchassée, ainsi que des amis, par un assassin. Une fois la menace écartée, une super équipe inter-dimensionnelle vient le kidnapper pour qu’il témoigne au procès de Saturnyne. Celle qui l’avait abandonné au tout début, y’en a qui manque pas de culot…
Une fois cela passé, il espère prendre un peu de repos mais une autre Captain Britain (oui ils sont légion) arrive chez lui pour lui expliquer que ce qu’il a vécu sur l’autre planète avec Fury et Jaspers, est en train de se produire sur sa planète…

Ouah, le moins que l’on puisse dire c’est que l’histoire est loin d’être pauvre en action et en rebondissements. Loin de là ! C’est même tout l’inverse. Alan Moore nous offre des histoires riches et variés où l’action se mêle à la magie et à la folie. Il nous offre des histoires, bien que déboussolantes, plutôt prenantes et tellement bien écrites aux dialogues savoureux. Beaucoup de dialogues, et comme toujours avec Moore, ils font mouches. Mais même si l’histoire est formidablement bien écrite, elle n’en reste pas moins complètement folle, pour ne pas dire absurde par moment. On est clairement dans des récits genre Alice au Pays des Merveilles ou Peter Pan, où l’irréalisable et l’impossible deviennent possibles.
Petit souci également avec ce Captain Britain, un coup surpuissant, un coup tremblant comme un enfant, un coup sûr de lui, un coup proche de la folie. Assez difficile du coup d’accrocher à ce personnage qui fait plus instable qu’autre chose.

Au niveau des dessins, rien à redire. Forcément c’est du Alan Davis du début à la fin. On s’en prend plein les mirettes. C’est hyper coloré, rythmé, riche en détails, tellement expressif. Et ces cases lors des scènes un « folles » sont absolument dans le ton et psychédélique à souhait, notamment sur les cases où apparaît Jespers !

Bref, c’est une bonne lecture bien que déroutante. Alan Moore est égal à lui-même et nous offre une lecture ambitieuse et excellemment bien travaillée mais bien compliquée pour les novices cependant. Néanmoins, je suis satisfait car j’ai envie d’en découvrir plus sur ce personnage qu’est Captain Britain !
Romain_Bouvet
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le 2 mai 2014

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Romain Bouvet

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