Schoolboy Terrors - Dead Boy Detectives, tome 1 par Ninesisters

De passage dans un festival de BD, je suis tombé sur le premier tome de ce comics, dont le nom et la couverture – signée par Mark Buckingham, le dessinateur principal de Fables – m’ont immédiatement attiré. Par contre, ce qui m’a empêché de m’en emparer sur l'instant, c’est une mention sur la couverture, indiquant que la série est issue de l’univers étendu du Sandman de Neil Gaiman. Ce n’est pas que je n’aime pas Sandman. Au contraire, j’adore Sandman. Mais, justement, quand j’apprécie une œuvre, je me méfie toujours de l’exploitation de son nom et de son univers, généralement plus commerciale que réellement pertinente et artistique.

Ce qui m’a finalement poussé à lire ce premier tome, c’est un synopsis mine de rien accrocheur. Edwin et Charles sont des adolescents détectives dans la grande tradition des adolescents détectives, mais spécialisés dans le paranormal. Un sujet qu’ils connaissent bien, et pour cause : ils sont morts.
Le titre ne mentait donc pas, et je connaissais les personnages et leur histoire
puisque celle-ci a déjà été publiée par Urban Comics. C’est avec curiosité que je me suis lancé dans ma découverte du titre. Je tiens à rassurer de suite les curieux : il est possible de commencer Dead Boy Detectives sans connaitre Sandman, dans la mesure où ce tome revient longuement sur leurs origines ; par contre, cela signifie que l’univers lui-même n’est jamais expliqué, notamment concernant notre bonne amie gothique Mort. De toute façon, comme Sandman est un des meilleurs comics Vertigo, je recommande de le commencer la lecture par ce classique de Neil Gaiman.
Si j’avais un reproche à faire à ce premier volume, c’est justement d’essayer un peu trop souvent de se la jouer Neil Gaiman, alors que le scénariste n’est pas Neil Gaiman. Mais j’ai trouvé qu’il prenait progressivement ses marques.

Le volume en question est composé de trois histoires comprenant chacune plusieurs chapitres. La première, la plus faible, est une sorte de mise en bouche permettant de revenir brièvement sur les spécificités des personnages principaux. Edwin et Charles sont engagés pour retrouver un chat fantôme. Mais durant leur enquête, ils sont « capturés » par l’esprit d’un instituteur psychopathe de l’époque victorienne, qui prend un malin plaisir à soumettre les enfants fantômes qu’ils croisent à l’école éternelle. La seconde, la plus longue et sans doute la meilleure, nous propose à la fois de revenir sur les origines des deux héros, ainsi que de découvrir un nouveau protagoniste récurrent, l’excellente Crystal Palace. Dans la troisième, enfin, l’auteur commence à exploiter les spécificités de son univers, dans une aventure intéressante et plutôt originale, tout en faisant avancer le fil rouge qui commence à se mettre en place.

Au début circonspect – je vous l’ai dit, la première histoire est aussi la moins bonne – j’ai progressivement été happé par Dead Boy Detectives, par son environnement fait de magie et de mort, et pourtant non dénué d’humour. Tout comme Sandman, la série possède un potentiel énorme, reste juste à voir comment il sera exploité. Quoi qu’il en soit, cette entame m’a passionné, et il me tarde de lire la suite.

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le 21 oct. 2014

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Ninesisters

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