Vie et Mort d'une Amazone

Critique sur l'ensemble du run (flemme de créer les fiches)

Run un peu oublié mais pourtant très convainquant, surtout dans le désastre des années 90. Chaque héros de la trinité a connu ses doutes et une forme de déchéance lors de cette décennie, celle de Wowo, paradoxalement la moins célèbre des trois, est peut-être la plus aboutie en particulier grâce à une sobriété présente tout du long.

Quand Superman revenait d'entre les morts pour se confronter à tous ces remplaçants, quand Batman se remettait de sa défaite contre Bane pour défaire Jean-Paul Valley, Diana acceptait sa déchéance face à l'émergence d'Artémis en nouvelle Wonder-Woman.

William Messner Loebs au scénario rend une copie très propre. Toute la partie avant le changement de statu-quo se suit vraiment sans problème. On enchaine après avec une Artémis qui prend à cœur son nouveau rôle, c'est sympathique à suivre mais un peu long. La fin de la saga dans un épisode 100 mythique conclut en toute beauté cette prestation.

Nous avons des révélations sur l'histoire des Amazones, une remise en question personnelle de Diana, l'introduction du personnage d'Artémis au tempérament de feu, une réflexion sur le rôle d’ambassadrice des amazones. Tout du long, l'alchimie du scénario agit avec l'intelligence de placer à part égal nos deux femmes fortes. Dès le début, on souligne leurs différences, leurs forces et faiblesses respectives. D'une rivalité, sublimée dans l'épisode de la course/épreuve de Themyscira, on aboutira finalement à un respect mutuel, voire à une relation encore plus pure dans cet épisode final où Diana est prêt à tant pour sa sœur amazone.

Beaucoup de personnages annexes de baladent au second plan. Pour certains, ils servent bien la série, pour d'autres on s'en passerait.

De toute façon, la vrai perle de cette série se retrouve au dessin. Deodato, certes encore dans son style 90, mais il le maîtrisait alors à la perfection. On a une fluidité au dessin assez magique, certes des designs trop typés 90 (trop musculeux chez les hommes, dénudées chez les femmes) mais malgré tout on retrouve de la beauté, des vrais expressions sur les visages et une vie dans les planches.

Régulier tout du long, Deodato permet donc au run de rentrer dans la très longue liste des bonnes histoires de Wonder Woman à lire. En espérant une publication prochaine chez Urban pour l'apprécier pleinement.