Je n'avais pas gardé un souvenir impérissable de cet album. La couverture avec le mariage m'a même encore refroidi en le sortant pour une relecture. Et puis finalement je m'aperçois que l'album est de très bonne qualité.

La raison est que Cauvin sacrifie son couple pour un album où Chesterfield en solo subit l'intrigue. Blutch est en effet relégué au second plan pendant une bonne partie de l'album et c'est pas plus mal, car ainsi, Cauvin ne perd pas son temps en blagues répétitives sur le duo et se permet au contraire de nuancer son récit, d'y ajouter des petits élément très sympathiques. Ainsi, même si la couverture semblait indiquer qu'il y aurait du romantisme et du sadisme, Cauvin développe une chouette petite histoire certes un peu romantique, mais surtout profite de cela pour aborder des problèmes délicats durant une guerre : la motivation et le rôle des femmes.

Bon la fin reste un peu abracadabrante, mais ça reste un dénouement encore agréable, surtout que cela permet de réintégrer Blutch dans l'histoire. En fait, Cauvin devrait systématiquement privilégier l'un ou l'autre plutôt que de toujours se contenter d'une dynamique de couple.

Les dessins de Lambil sont toujours les mêmes, ça manque de fraîcheur et d'audace. Lors du découpage on se demande si le bougre n'aurait pas de sérieuses difficultés à imaginer des plans intéressants lorsqu'il y a trop de dialogues. C'est vrai que l'album est bavard, mais quand même... il y avait d'autres moyens d'illustrer ces longs moments.

Bref, si sur la forme Lambil ne m'impressionne plus trop, par manque de renouvellement, cette histoire est en revanche une belle réussite qui amène un vent frais à la saga.
Fatpooper
7
Écrit par

Créée

le 1 mars 2013

Critique lue 201 fois

1 j'aime

1 commentaire

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 201 fois

1
1

D'autres avis sur Des bleus et des dentelles - Les Tuniques bleues, tome 22

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55