Un tome moins inspiré cette fois-ci, en demi-teinte, précédé par un surprenant septième album et suivi par un très correct neuvième album. Au programme de ce volume: Une légende du Nicaragua refait surface, un homme d'apparence tranquille peut dissimuler le pire des monstres en lui, et un tueur sévissant dans une agglomération de Hong-Kong confondu avec un autre.


"Soledad"


Récit principal de l'ouvrage, dont la "promotion" s'axe dessus, il est pourtant le moins réussi du lot. L'histoire débute plutôt bien, mais ce récit féministe sur base de deux légendes nicaraguayennes: la Cegua et le Cadejo souffre de son absence totale de conclusion. De plus, la compréhension passe un peu à la trappe également. Heureusement qu'un texte annexe vient nous aiguiller quelque peu. Dans une interview accordée à la scénariste et à la dessinatrice, elles ont font fait part de leurs difficultés à écrire un court récit avec les restrictions qu'impose le comics, et que cela n'était pas de leurs habitudes, et ça sent. Dommage, le récit aurait pu se défendre sur une trentaine de pages. Le dessin, lui, est irréprochable.


2/5


"To serve and protect"


Inspiré d'un fait réel, le récit retranscrit l'histoire de l'une des dernières victimes de Jeff Dahmer. Assez prévisible, Le récit ne s'embarrasse d'aucun suspense compte tenu du nombre restreint de personnages et de l'identité probable du tueur, et se clos un peu brusquement, de manière gore, ne laissant aucune place à un happy end.


3/5


"The city of darkness"


Dernier récit du volume, il se déroule dans la citadelle de Kowloon et nous sert une intrigue sur base de tueur en série, mais un peu mal intégré au récit. Les dessins sont superbes et l'ambiance est présente. Cependant, elle est totalement prévisible et un peu trop similaire dans le fond au second récit (bien que ne se basant librement sur des faits réels ici).


3/5


Malheureusement, même si les deux derniers récits se laissent suivre et malgré leur côté rédhibitoire, aucun des trois récits ne transcende réellement. La première voit tout son potentiel s'écrouler au fur et à mesure de l'intrigue, les seconde et troisième proposent quant à elles, deux récits de tueurs en série et de cannibalisme un peu trop similaires.


En guise de bonus, ce tome 8 nous offre le courrier des lecteurs, un fond de contexte historique et mythique pour "Soledad", un complément d'enquête sur Jeff Dahmer, quelques pages de publicité, et des annexes sur un historique de tueurs cannibales connus et une dernière sur la citadelle de Kowloon. Le poster détachable, ici, est celui de "Soledad", il y figure également une carte spéciale détachable "Soledad" et enfin une page dédiée à une peinture d'un artiste du Guatemala: Marvin Campos Chavarria.

QuentinDubois
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le 26 janv. 2017

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Quentin Dubois

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