Exit Wounds
6.5
Exit Wounds

BD (divers) de Rutu Modan (2007)

La bonne nouvelle derrière "Exit Wounds", c'est que la "nouvelle bande dessinée", ambitieuse, exigeante, sans tabous, auto-biographique ou romanesque, est en train de fleurir un peu partout, et même en Israël, pays qu'on imagine plus facilement en train de survivre entre terreur et répression. La mauvaise est que, au delà des attentats et de la vie qui ne vaut plus très cher, les pères sont partout les mêmes : mauvais (pères, donc), inconstants, infidèles, menteurs. Disparus. Invisibles. Et que leurs fils, partis à leur recherche, ne valent qu'un tout petit mieux. Mais il y a l'amour, le sexe, qui peut peut-être tout racheter. A condition que l'on ait quelqu'un d'assez solide en dessous de l'arbre pour nous rattraper quand on saute de la branche où l'on était perché. Y a-t-il une morale dans ces dessins encore plus "ligne claire" que la "ligne claire", au point d'en devenir évanescents ? Y a-t-il même un sens autre que celui que notre propre quête lui donnera ? "Exit wounds" est béant comme une blessure, donc, mais d'un vide accueillant, ce vide de corps et de vies qui ne demandent encore qu'à être remplis. [Critique écrite en 2008]

EricDebarnot
8
Écrit par

Créée

le 25 oct. 2014

Critique lue 415 fois

3 j'aime

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 415 fois

3

D'autres avis sur Exit Wounds

Exit Wounds
Pouyou
7

Critique de Exit Wounds par Pouyou

Graphiquement cette bande dessinée est vraiment intéressante : que ce soit au niveau du choix des couleurs, le trait mais aussi de la composition, les chapitrages. L'histoire avait l'air bien...

le 13 oct. 2013

3 j'aime

Exit Wounds
khorsabad
6

Pères absents en Israël

Roman graphique israélien (traduit de l'hébreu). Un jeune homme, Kobi, chauffeur de taxi, a perdu sa mère, et son père a peut-être péri dans un attentat remontant à quelque temps. Le fil conducteur...

le 15 janv. 2015

Exit Wounds
mdelrina
8

Critique de Exit Wounds par mdelrina

Une grande épaisseur psychologique des deux protagonistes nous garde en haleine jusqu'à la fin.

le 11 févr. 2012

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

204 j'aime

152

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

190 j'aime

105

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

187 j'aime

25