On peut être sûr d'une chose: c'est pas lèche-cul du tout !

Ce qui impressionne immédiatement, c'est à quel point l'auteur se lâche. Aucune barrière, aucune limite. Rien n'est caché, ni ce qui est dérangeant ni ce qui fait qu'il le soit. Et on reste pas dans les contours, on rentre dans les détails. Treyssot-Gay y traite Chao de trou du cul, Sfar s'explique en coulisses d'une émission de télé avec Casta parce que Sapin (l'auteur du précédent carnet) a noté une remarque désagréable du réalisateur et que la télé l'a reprise, et même Gainsbourg a droit à une anecdote méchante sur lui ! Ça m'a plu. Là au moins, on est pas dans la glorification, "gna gna quelle belle aventure" etc. De plus, il a un trait très simple et surtout efficace. Il a su retranscrire à la perfection les coulisses de post-production, le professionnalisme de l'équipe transpire des pages, et lire les doutes de Sfar ainsi que sa fierté de cinéaste est savoureux. mais ce qui gâche beaucoup... trop long, et vite très lourd. A partir du moment des pubs, ça devient ennuyant. C'est dommage. Il n'empêche que j'ai hâte de lire le premier carnet (certainement passionnant, les tournages ça ne tournent jamais en rond !), et que ce serait génial si d'autres films bénéficiaient aussi de ce service littéraire !