Dans le Final Crisis original, un attentat au Daily Planet plaçait Loïs Lane entre la vie et la mort. Clark Kent décidait de rester à ses cotés dans sa lutte pour la survie pendant que les autres héros repartaient sauver le monde, à moins que ça soit le Multiverse. Je ne sais plus. Bref, le personnage disparaissait jusqu’au final de l'histoire, et ce Superman Beyond permet d'éclairer ce qui a pu se passer durant son absence. Recruté par une sorte de gardienne, il obtiendra la possibilité de sauver son amour en échange d'un coup de main. Et c’est reparti pour un voyage entre le temps, l'espace et les dimensions en compagnie d'équivalents du kryptonien de mondes parallèles. Grosso modo, une version corrompue, une seconde devant être le cousin germain du Dr Manhattan et un troisième issu d'un monde ou les nazis ont gagnés la guerre et du coup il cause allemand les trois quarts du temps et tu piges que dalle si t'as choisi une autre seconde langue au collège. Et y'a aussi Shazam.


Tout ce beau monde voyage sur une planète poubelle, découvre les origines du mal et l'homme d'acier va aller régler le problème tout seul. Le tout en deux tomes. Mon copain Grant Morrison aux commandes, je craignais d'avance que ça parte en couille dans tout les sens. Ça arrive en partie, au début de l'histoire avec le vaisseau, ou lors de la lecture du bouquin. Mais il se retrouve naturellement jugulé par le format court de l’œuvre et redresse ainsi la barre avant qu'on soit trop paumé. Le second tome offre d’ailleurs des révélations intéressantes et la découverte d'un antagoniste qui parlera aux fantasticophiles. Et du coup, malgré les errances, j'ai trouvé du concret, de quoi me satisfaire et surtout la possibilité de comprendre les tenants et les aboutissants, malgré d’habituels détails obscurs.


Pour mettre en image l'imagination plus que débridée du scénariste, Doug Mahnke offre des planches fourmillant en détails. On ne sait parfois plus où regarder, ça nage entre la SF et le surréaliste (cette double page avec le vaisseau sortant d'un écran) pour finir par proposer quelques cadres sortant d'un film d'horreur, sensations d'autant plus appuyés par la nature de l'ennemi et son superbe design. Chaque dessin reste un morceau de choix et on sent bien le travail derrière pour un rendu de cette qualité.


Je trouve dommage qu'on en apprenne que dalle sur le background des Sup' issu d'autres "Terre", mais ça aurait demandé un peu de rab et probablement ajouté un peu plus d'errances de sa tête pensante, ce dont je ne suis pas fan. Il aura au moins réussi à me faire en partie apprécier cette aventure, ce qui est déjà beaucoup vu mes appréhensions de départ.

auty
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le 9 févr. 2016

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