Il se trouve que j'ignorais tout du personnage originelle, créé au cours de son run par Peter David (et plus précisément dans Future Imperfect). Aussi, je suis passé à côté de bon nombres de références et de clins d’œil en cours de lecture, bien que comprises après coup par de moult recherches internets.


Le Maestro m'a plu en tant que personnage, ancien héros devenu tyran, Hulk cédant à son plus noir aspect dans un futur dépourvu de héros. Je suis d'ailleurs heureux d'apprendre qu'il aurait son rôle à jouer dans le nouvel univers Marvel, rejoignant la série à venir « Contest of Champions ».


Néanmoins, force est de constater qu'outre le charisme du Maestro, cette mini-série ne vaut pas grand chose. Premièrement, elle ne parvient pas à jouer correctement son rôle de tie-ins à Secret Wars. Loin d'expliquer le rôle et la présence du Maestro dans la bataille de la série mère, elle donne au personnage une fin alternative rendant impossible cette présence. Devant une telle contradiction, on se demande où était le responsable rédaction.


Deuxièmement, j'ignore si les traducteurs sont en cause ou simplement un David fainéant, dans tous les cas les dialogues se montrent d'une pauvreté et d'une maladresse affligeante, empêchant de s'immerger dans l'histoire.


De toute façon, l'histoire ne fait pas non plus des merveilles. Aucune surprise passé la présentation, on tombe dans une profonde médiocrité pour les deux derniers épisodes, d'autant que certains personnages sont mal écrits. Le dessin est passable, souvent imprécis en arrière plan et peu crédible dans les scènes de bagarre, carrément moche en ce qui concerne le flash-back du second épisode.


Que reste-t-il à ce pauvre comics que je n'arrête pas de descendre ? Des personnages féminins forts. D'une part graphiquement on sent que Greg Land leur trouvait plus d'intérêt, il offre une Ruby Summers très convaincante, jouant intelligemment avec la mutation de la jeune fille. Une case m'a marqué avec les veines ressortant de son bras rubis, vraiment pas mal. Idem pour Layla Miller, magnifique de beauté quand elle ôte son casque. Il est par ailleurs toujours plaisant de retrouver ce personnage. D'autre part, ces deux filles sont les seuls développées correctement. Ruby a une vrai profondeur, incarnant la véritable héroïne de la mini tandis que Layla sonne très juste dans son rôle de résistante. Et son « animal de compagnie » est franchement drôle.


En conclusion, un comics qui ne parvient pas à prendre son envol. Néanmoins, si on passe outre son incohérence avec Secret Wars et ses évidents défauts, il pourra offrir des belles références aux fans de comics Marvel, que ce soit les reprises directes du Maestro, le cadre du Battleworld, les caméos Asgardiens où le duo futuriste Ruby Summers / Layla Miller qui fait écho au futur visité dans Messiah Complex, futur du même Peter David.

WeaponX
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le 24 mai 2016

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