Ibicus, tome 1
7.8
Ibicus, tome 1

BD franco-belge de Pascal Rabaté (1998)

Je savais pas que c'était une adaptation en ouvrant le bouquin, mais quand j'ai vu que ça se passait du côté de la Russie, que ça parlait de révolution et compagnie, sachant que Rabaté a plus à voir du Français de la campagne que de la froide Russie, je me suis dit que ce devait être une adaptation... le petit texte sur la 4ème de couverture m'a confirmé cette déduction.


Le dessin est magnifique. S'il y a bien une raison d'ouvrir ce bouquin, c'est celle-là. L'auteur maîtrise à merveille les lavis, se donne à coeur joie dans des compositions bien travaillées, avec plein de lignes de force, un jeu de plans et découpe son récit très fluidement. Puis il y a de ces lumières. Des dessins très difficiles à réaliser aussi, qui auraient pu être incompréhensibles sans les détails nécessaires (la fenêtre et le miroir brisé par exemple). J'aime beaucoup le design des personnages, cela fonctionne très bien avec la technique. En plus on a droit à quelques croupes bien généreuses, un vrai régal.


Là où je suis moins enchanté, c'est dans le scénario. C'est assez fort décousu mais surtout ça manque d'emphase. Chaque fois que ça commence à devenir intéressant, l'auteur coupe court et passe à autre chose. Et ces deux défauts réunis donnent l'impression qu'on ne sait pas trop où on va ni de quoi l'auteur veut nous parler vraiment : l'amour, l'argent, la révolution, la destinée ? Les thèmes sont intéressants et donnent lieu à de chouettes scènes, mais c'est comme si Rabaté ne parvenait pas à faire son choix. J'espère donc que dans les tomes suivants il parviendra à opter pour une direction plus précise. Pour le reste, le personnage est plutôt intéressant, quoiqu'il est trop en retrait à mon goût, son traitement n'étant pas assez creusé, j'en ressors avec l'impression que sa psychologie pourrait encore tout-à-fait basculer, or, après 100 pages de récits, il me paraît important d'avoir une caractérisation solide et affirmée.


Bref, ce premier tome est intéressant surtout pour le graphisme, le récit paraissant un peu trop superficiel.

Fatpooper
7
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le 12 août 2016

Critique lue 249 fois

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