Et tu attaques , Judo Boy, comme un samouraï !

Lourd de ses 384 pages, ce manga est ce qui a servi de base à l'animé qu'on a connu en France et qui s'appelait Judo Boy. L'histoire reste strictement la même : Sanshiro, un jeune karatéka (et non judoka !) assiste à la mort de son père, battu par un homme mystérieux dont on ne sait rien, seulement qu'il est borgne et a un œil de verre.
Sanshiro va donc tenter de se venger en affrontant en duel les maitres en arts martiaux qui sont borgnes.

Seulement, si vous avez connu le dessin animé, peut-être savez-vous qu'il ne se termine pas, dans le sens où l'assassin ne sera jamais connu. Dans le manga, c'est la même chose ; Sanshiro va de combats en combats, va devoir se perfectionner, mais rien ne prouve qu'il rencontrera cet homme tant détesté. On y trouve aussi le petit garçon (et son chien, un basset à casquette !) qui le suit, même sil est beaucoup moins présent que dans le dessin animé.
Même les femmes ne peuvent dévier Sanshiro du chemin qu'il a tracé, c'est dire !
Le manga a la particularité d'avoir été dessiné par deux auteurs différents, deux frères qui furent aussi à la tête du studio d'animation Tatsunoko : Ippei Kuri (qui dessine la majeure partie de l'histoire), puis Tatsuo Yoshida. C'est amusant de voir à quel point le dessin est très fidèle au dessin animé, y compris par le fait que ce soit par deux auteurs, dont les styles sont identiques. Ce dessin est d'ailleurs assez nerveux et rappelle un peu ceux de Golgo 13, édité à la même époque.

Pour parler de la version française, Isan Manga a réalisé un très beau travail en proposant un ouvrage luxueux ; couverture cartonnée avec marque-page en tissu, et couvertures du Shonen Sunday avec les illustrations du manga.
Pour la traduction, celle-ci me semble de bonne qualité, même si la crudité a été peut-être atténuée en proposant des "saligaud" au lieu de "salaud".
Cela dit, il est dommage que cette édition propose des planches qui ont été probablement zoomées pour convenir à un format plus grand qu'un manga habituel. Pour vous donner une idée, la taille est similaire aux éditions Perfect de Dragon Ball chez Glénat. Outre l'impression qui me parait parfois charbonneuse, l'agrandissement des planches devient par moments un peu trop visible, au point de voir des pixels sur des visages en gros plan.

C'est dommage, compte tenu du prix (29 euros et des poussières), mais peut-être est-ce le prix à payer pour proposer ce manga en-dehors d'un marché de niche (qui n'intéressera que les nostalgiques). A la lecture de ce (beau) pavé, on envie de replonger dans cette série, certes intéressante, assez culte dans l'esprit des spectateurs français des années 80 (ne serait-ce que par le générique français).
Le manga est finalement du même tonneau, y compris par sa répétitivité.
Boubakar
6
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le 28 juin 2014

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Boubakar

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