Série découverte dans le journal de Spirou il y a quelques années, Les Démons d’Alexia m’ont immédiatement plu. Le premier récit était l’affrontement entre notre exorciste préférée et un prêtre déchu qui dévorait ses victimes dans une chapelle abandonnée. J’ai immédiatement accroché, et mon intérêt n’a fait qu’augmenter au fil des tomes ou autres histoires indépendantes (comme l’excellente sur Roland de Roncevaux).
Avec Alexia, l’ésotérisme en prend plein la vue. On est loin des histoires niaises qui mettent en scène un antagoniste se révélant appartenir aux Templiers, à la cinquième branche par alliance du VIIe Reich, voire aux Illumanitis. Non, sur les sept tomes qui composent la série, on n’est jamais confronté à l’un d’entre eux ; peut-être était-ce prévu pour la suite, mais je ne crois pas… de toute façon, on ne le saura jamais puisque la série a été abandonnée suite à des désaccords entre l’éditeur et les auteurs. Dommage.
Mais revenons au premier tome, L’Héritage.
Celui-ci commence par l’entretien d’embauche d’Alexia et la rencontre avec deux des personnages secondaires les plus sympathiques de cet univers, Harold Pleston, l’alchimiste, et Olof Zünd, le nécromancien. Un entretien pour le moins particulier, mais qui a le bénéfice d’attirer l’attention sur les étranges pratiques du C.R.P.S.
La suite du livre (je ne vais pas spoiler) évolue de manière classique pour atteindre un climax attendu, mais terriblement efficace qui permettra à la série de prendre son envol dès le deuxième tome et devenir une excellente création du 9ème Art injustement arrêtée pour divergence artistique (ou économique… à ce stade, on s’y perd parfois).